[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]ette année, l’équipe ciné aura consacré à la quasi unanimité le film de Paul Verhoeven, Elle, chroniqué il y a peu par Nulladies.
Rester Vertical d’Alain Guiraudie et Le Garçon et la Bête de Mamoru Hosoda sont également au panthéon de nos chroniqueurs, qui, comme chaque année se sont laissés emporter par des histoires réalistes ou fantastiques, drôles ou tristes, bref, ils ont laissé parler leurs émotions sans perdre de leur exigence…
Voici leur palmarès 2016…
[mks_icon icon= »fa-film » color= »#000000″ type= »fa »] La sélection de Nulladies
Une année riche et éclectique, placée sous le signe de l’audace : un bel essor de l’animation (La tortue Rouge, Anomalisa, Le Garçon et la bête) et des tentatives enfin prometteuses du côté de la comédie (Ma Loute, Toni Erdmann, mais aussi Elle par bien des aspects) et de la science fiction (Midnight Special et Premier Contact). Les auteurs du moment confirment de belles dispositions, dans des thématiques qui mettent souvent la femme à l’honneur : The Neon Demon, Mademoiselle, Carol, Elle et Toni Erdmann en témoignent.
Enfin, mention spéciale à l’arrivée de deux petits nouveaux sur le terrain du film noir avec les pépites brutes que sont Les Ardennes et Diamant Noir.
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La Tortue Rouge de Michael Dudok de Wit
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Le garçon et la bête de Mamoru Hosoda
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Les Ardennes de Robin Pront
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Mademoiselle de Park Chan-wook
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The Neon Demon de Nicolas Winding Refn
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Midnight Special de Jeff Nichols
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Carol de Todd Haynes
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Elle de Paul Verhoeven
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Nocturama de Bertrand Bonello
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Toni Erdmann de Maren Ade
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[mks_icon icon= »fa-film » color= »#000000″ type= »fa »] La sélection de Black Bird
Une « assassine » qui détrône les plus puissants d’un coup de sabre, une mère de famille philippine qui affronte la corruption et la pauvreté avec un courage sans faille, deux adolescentes japonaises en quête d’identité, une femme brésilienne défiant vaillamment le temps qui passe, une femme d’affaires faisant face à ses angoisses inconscientes, une iranienne surmontant le traumatisme d’un viol, une prof de philosophie redécouvrant la liberté, des banlieusardes qui revendiquent leur droit à vivre, une mère qui s’éteint laissant son fils dans le désarroi, une jeune allemande apprenant à respirer et une jeune anglaise qui lutte pour la survie…
Le cinéma en 2016 ouvrirait-il enfin un œil plus féminin ? Si seulement trois de ces dix films sont réalisés par des femmes, tous mettent en scène de vrais héroïnes comme on en a rarement. La force de ces femmes insuffle un vent d’espoir dans des contextes psychologiques et sociaux pour le moins sombres et inquiétants.
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The Assassin de Hou Hsiao-hsien
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Ma’Rosa de Brillante Mendoza
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Hana et Alice mènent l’enquête de Shunji Iwai
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Aquarius de Kleber Mendonça Filho
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Elle de Paul Verhoeven
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Le Client de Asghar Farhadi
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L’avenir de Mia Hansen Love
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Divines de Uda Benyamina
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Mia Madre de Nanni Moretti
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Toni Erdmann de Maren Ade
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I, Daniel Blake de Ken Loach
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[mks_icon icon= »fa-film » color= »#000000″ type= »fa »] La sélection de Lau
Ce que j’aime avec le cinéma, c’est qu’il fait appel à toutes les émotions. Certains films nous font rire, d’autres nous font pleurer et parfois, un film comme « Béliers » nous fait tour à tour rire et pleurer. J’aime toutes sortes de films, la poésie de « L’étreinte du serpent » m’a autant touchée que le film « Demain » m’a filé la patate ! J’aime quand un film me cueille, me surprend, quand il me touche là où je ne m’y attendais pas. Et quand arrive le générique de fin, ce n’est pas terminé, c’est même là que tout commence, lorsque je commence à en discuter, à échanger mon point de vue avec la famille, les amis… chacun digère le film, le revoit dans sa tête, on suppose parfois ce qu’il se passe après, bref chacun se fait SON film. C’est pourquoi un top 10 n’est qu’un amuse-gueule, il faudrait pouvoir tout voir. Mes 10 préférés de cette année sont les suivants mais il y en a tellement que je n’ai pas vus…
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Béliers de Grimur Hàkonarson
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Les cowboys de Thomas Bidegain
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The strangers de Na Hong-jin
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Les huit salopards de Quentin Tarantino
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Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent
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Le garçon et la bête de Mamoru Hosoda
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Spotlight de Tom Mc Carthy
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L’étreinte du serpent de Ciro Guerra
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Room de Lenny Abrahamson
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Green Room de Jeremy Saulnier
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[mks_icon icon= »fa-film » color= »#000000″ type= »fa »] La sélection de Johann
En préparant cette sélection, j’avais la sensation d’une année cinéma plutôt mitigée (sur 135 films que j’ai vus en salle) mais nous avons eu droit aussi à de belles fulgurances, les films qui vous prennent par les tripes d’une façon ou d’une autre, et ceux qui m’ont fait totalement vibrer, qui m’ont transporté ailleurs dans tous les sens du terme, tous genres et sujets confondus, avec de vrais propositions de cinéma, sont ceux qui m’ont bouleversés et avec lesquels je vis désormais.
I Daniel Blake est un film magistral. Ken Loach parvient une nouvelle fois à nous livrer une œuvre d’une nécessité absolue sur notre époque, toute comme Ma’Rosa la fiction coup de poing de Brillante Mendoza dans lequel on suit une famille aspirée dans une sombre affaire de corruption aux Philippines.
Arrival est une belle surprise comme je ne l’attendais plus. Denis Villeneuve confirme qu’il est l’un des réalisateurs les plus inventifs du moment : enfin un film de SF qui ne soit pas manichéen, il m’a littéralement collé à mon siège, le scénario est vraiment original et nous fait rêver à un autre monde possible. Fascinant. J’aime ces films parce qu’ils nous relient au monde de dix façons différentes en ayant tous en commun l’humain et le sens qu’il donne à sa vie, la communication, les autres et l’attraction qu’ils exercent sur nous et que nous exerçons sur eux ; La vie dans tout ce qu’elle peut avoir de plus inattendu…
J’aime la folie douce de Rester Vertical d’Alain Guiraudie, pas si loin d’une certaine façon de l’onirisme de The End de Guillaume Nicloux. J’aime les sentiments forts chez Xavier Dolan, la comédie acerbe et caustique de Paul Verhoeven, le portrait complexe de Steve Jobs par Danny Boyle, la mise en scène vertigineuse de Gonzalez Innaritu dans The Revenant. Parfois difficiles mais toujours innovants, ce sont de grands films à voir pour ceux qui les auraient manqués.
Quelques mots aussi sur un court-métrage documentaire, Vers la tendresse d’Alice Diop qui donne la parole aux garçons de banlieues. Il est passionnant et dénué d’idées préconçues sur ces jeunes à qui on ne donne jamais la parole.
Enfin, je terminerai par Paterson. Le nouveau film de Jim Jarmusch est une pure merveille de poésie qui nous emmène dans un monde en marge du nôtre où la poésie flotte dans l’air comme un doux parfum enivrant. Le film fait un bien fou en cette période hivernale, je ne peux que vivement vous le conseiller.
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I, Daniel Blake de Ken Loach
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Paterson de Jim Jarmusch
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Juste la Fin du Monde de Xavier Dolan
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Arrival (Premier Contact) de Denis Villeneuve
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Rester Vertical d’Alain Guiraudie
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The end de Guillaume Nicloux
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Steve Jobs de Danny Boyle
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The Revenant de Alejandro Gonzalez Inarritu
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Elle de Paul Verhoeven
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Ma’Rosa de Brillante Mendoza
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Vers la tendresse d’Alice Diop (court-métrage)