La très, très jolie Lia Ices sort son 3ème album chez Jagjaguwar. Celui-ci s’appelle Ices et c’est une une très belle réussite.
Née dans le Connecticut mais vivant ensuite à Brooklyn, Lia Ices attaque le piano à 5 ans, s’essaye au théâtre expérimental avant de commencer par écrire ses propres chansons. Son premier album Decima sort discrètement en 2008. Ce n’est vraiment qu’en 2011 que le succès commence à pointer le bout de son nez avec la parution de Grown unknown déjà chez Jagjaguwar. Il faut dire que la participation de Justin Vernon et l’utilisation de Love Is Won dans un épisode de Girls aidèrent beaucoup à la faire découvrir. Les deux albums sont très bons, mélanges subtils de folk et de art pop, on citait beaucoup Tori Amos et Cat Power.
Pour ce Ices, on ne sera pas étonné de voir apparaître le nom de Kate Bush ou Natasha Khan comme nécessaire comparaison tant c’est vraiment une nouvelle direction que la très très jolie Lia semble prendre.
Elle a en effet décidé de secouer ses chansons avec l’appui de son frère, Eliot Kessel, et de Clams Casino, producteur plutôt branché hip hop, à coup de beats et de samples et de mettre de côté son piano. Elle abandonne ainsi le côté live de ses enregistrements pour un vrai travail de production.
C’est donc pour un voyage dans les airs qu’on embarque. Des Caraïbes à l’Afrique en passant par l’Inde, on se sent léger et tranquille tant l’album met de bonne humeur et file à toute vitesse, à croire que quitter New York pour le soleil californien a tout changé. Le Tell Me introductif ou le bien nommé Higher rappellent le Graceland de Paul Simon. Et, le magnifique Waves qui clôture le disque nous ramène à une époque où Prince savait faire des jolies ballades. Entre ces 2 titres, de Thousand Eyes à Electric Arc, Lia Ices enchaîne tube sur tube, on imagine déjà toutes les agences de pub du monde le chéquier à la main prêtes à se précipiter sur la belle.
L’album est en écoute intégrale sur Spotify et disponible depuis le 16 Septembre chez votre disquaire :