[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]es mélodies à tomber… Comme le titre qui ouvre l’album, Fall. Trois accords de guitare folk enchanteurs qui annoncent la magie régnant dans les morceaux qui suivent. Puis la voix de Lisa Hannigan qui s’esquisse, aérienne. Dès la première écoute, on pense à Emily Jane White. Comme elle, c’est à la fois sombre et très beau.
Les chansons oscillent entre douce obscurité et clarté mélancolique. Il y a le piano, les cordes, les cuivres auxquels se superposent les drums et les synthétiseurs. Les arrangements sont délicats, féériques, et malgré tout puissants.
L’atmosphère brumeuse est omniprésente, comme dans le clip Fall où Lisa implore, ondule et lévite entre de majestueux sapins. Vêtue d’une longue robe rouge, elle semble tout droit échappée d’un conte de Grimm.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]travers ses onze magnifiques chansons, elle nous dévoile des contrées inquiétantes, ténébreuses, envoûtantes. On devine l’Irlande – sa terre natale -, la mort (Prayer for the Dying), l’amour… Des ritournelles de cordes (Lo), des boucles de synthétiseur (Undertow), qui sont répétées comme des incantations. Des envolées vocales poétiques, doublées d’un fond nébuleux de cuivres dans We, The Drowned, s’opposent au minimalisme mystique de Anahorish, chant a cappella écrit d’après le poème éponyme de l’auteur irlandais Seamus Heaney.
Snow, pur morceau folk, est porté par une voix chuchotante et éthérée, tout comme les magnifiques Ora et Tender.
Funeral Suit, berceuse sépulcrale, introduit la dernière chanson Barton. Ici, les sons électroniques se font mystiques et sourds. La voix se révèle troublante, les notes deviennent dissonantes, distendues. C’est torturé mais lumineux. Et c’est sublime.
Entre murmures célestes et lyrisme folk, At Swim (produit par Aaron Dessner de the National) est un album simplement captivant.
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