[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]algré un début de carrière prometteur et quelques excellents disques, les irlandais de Girls Names restent aux portes du succès et tentent l’album de la dernière chance, avec le peu de moyens qu’ils leur restent mais un talent toujours intact comme nous le prouve ce Stains On Silence.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]F[/mks_dropcap]lirtant entre noise pop et post punk, quelque part entre Jesus & Mary Chain et le Cure de Faith ou Seventeen Seconds, Girls Names est originaire de Belfast, formé en 2009 autour de Cathal Cully.
Après un premier effort en 2010 avec You Should Know By Now, le groupe enchaîne ensuite les disques à fréquence régulière, Dead To Me en 2011 et surtout les fort fréquentables The New Life et Arms Around A Vision, sur lesquels le groupe affirme son style et impressionne par ses sombres mélodies.
Neil Brogan, le premier batteur part fonder les chouettes Sea Pinks, son remplaçant Gib Cassidy jette lui aussi l’éponge quelques années plus tard, laissant Cathal, la bassiste Claire Miskimmin et le guitariste Philip Quinn bien désœuvrés.
Plus de batteur, pas de pognon, le groupe met de côté la musique, les premières bandes de Stains On Silence prennent la poussière. Le groupe néanmoins persiste, repart à l’assaut des studios en compagnie du producteur Ben MacAuley et nous voilà donc avec ces 8 nouvelles chansons, sur un album court et tendu.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]F[/mks_dropcap]orcément, au vue des difficultés du groupe pour accoucher de ce nouveau bébé, l’ambiance des 37 minutes du disque est sombre, très sombre.
Le côté bravache du début laisse ici place à la désolation, l’énergie du désespoir traverse l’inaugural 25 ou le splendide Haus Proud, la voix rauque de Cathal noyée sous les effets et les lignes de basse de l’impeccable Claire Miskimmin.
Pourtant, l’album séduit rapidement, semble nous replonger au début des années 80 quand il faisait bon danser sous la pluie en imper noir et l’air concentré. On a le sentiment de sauter en parachute…sans parachute, l’atterrissage sera peut-être compliqué mais la descente est exaltante !
Elle confirme surtout le talent du groupe à plonger ses fines et évidentes mélodies dans un univers sonore original, comme le prouve la magnifique Karoline en bout de course de ce fort recommandable Stains On Silence, enregistré dans la douleur mais aujourd’hui bien incrusté sur ma platine.
Stains On Silence est disponible depuis le 15 juin chez Tough Love/Differ-Ant