Spartiate. Au premier abord, c’est ce qui vient à l’esprit. Une voix, une guitare, un ukulélé. Le tout probablement enregistré sur un 4 pistes qui n’a plus vu la lumière du jour depuis belle lurette.
Lou Barlow n’est pas un novice. Il serait même plutôt à ranger dans la catégorie des boulimiques, se partageant entre Dinosaur Jr, Sebadoh, Sentridoh, The Folk Implosion et une carrière sous son nom. C’est cette dernière qui nous intéresse plus particulièrement ici.
Brace The Wave est le troisième album sorti en solo, après Emoh en 2005 et Goodbye Unknown en 2009.
Spartiate, donc. Du moins, au premier abord, vous disais-je. A la réécoute, cependant, l’album est beaucoup plus subtil. Mélodiquement, déjà, ça vole assez haut. Redeemed, le titre d’ouverture, prend la tangente à travers divers chemins de traverse où il fait bon se perdre. Moving et son clavier additionnel est assez prenante tandis que Wave, au tempo rapide, se chanterait facilement entre potes avinés jusqu’au fin fond de la nuit. Nerve, la bien nommée, accueille une incursion électrifiée qui donne du punch, Boundaries est une composition assez typique de son style antérieur aux années 2000 et Repeat clôt l’album de la plus belle des manières, de celle qui fait dresser les poils des bras en direction de la tête de la tour Eiffel grâce à son refrain accompagné d’une guitare électrique au bord des larmes.
A bientôt 50 ans, Lou Barlow n’a rien perdu de sa pertinence. Déjà souvent l’auteur des morceaux les plus brillants sur les derniers et excellents albums de Dinosaur Jr, n’en déplaise aux fans hardcore de Jay Mascis, il nous prouve encore une fois qu’il reste un très bon compositeur doublé d’un formidable chanteur.
Lou Barlow, Brace The Wave, chez Joyful Noise – Domino dès le 4 septembre prochain.