[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]vant de se plonger dans More Rain, le nouvel album de Matthew Ward alias M. Ward, autant l’annoncer tout de suite, votre humble serviteur a eu parfois tendance à vouloir lui botter les fesses, tant j’attends toujours plus du bonhomme.
Quand on a été capable de nous sortir les deux disques géniaux au début des années 2000 que sont End Of Amnesia et surtout Transfiguration Of Vincent, forcément, on devient exigeant et parfois on est resté sur notre faim.
On a beau trouvé Zooey Deschanel fort charmante, She & Him reste une sympathique parenthèse un poil longuette à mon goût. Ses Monsters Of Folk avec Jim James et Conor Oberst nous avaient également laissé un avis mitigé, trop de talents tueNT le talent.
Il en est de même pour sa carrière solo, on est parfois resté sur sa faim, même si Hold Time en 2009 était un très beau disque et A Wasteland Companion, son dernier en date avait son lot de magnifiques chansons.
Trois ans après ce dernier disque, voilà donc More Rain, que faut-il donc en penser ?
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]ommençons par la fiche technique, More Rain est un album court, à peine 38 minutes pour 12 chansons, dont une reprise fort sympathique du You’re So Good To Me des Beach Boys.
Ayant pris goût aux amis célèbres et talentueux, M. Ward continue de bien s’entourer. On croisera ainsi K.D. Lang sur le joli doo wop Little Baby, Neko Case sur l’énergique Time Won’t Wait Up et surtout Peter Buck qui ressort sa six-cordes pour le magnifique Temptation, mon morceau préféré du disque en compagnie de l’entrainant et irrésistible Confession.
Le concept de l’album est né des interrogations existentielles de M. Ward, lorsqu’au petit matin, profitant d’un déjeuner bien mérité, la une des journaux lui faisait parfois voire souvent avaler son café de travers.
Pour faire simple, le monde est tout pourri, comment fait-on pour y vivre simplement, et se satisfaire de quelques bonheurs fugaces. Bon, j’interprète un peu mais c’est l’idée, d’où un album plutôt guilleret et léger malgré la pluie (et les bombes) qui tombent.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]’album commence d’ailleurs ainsi par la pluie qui raisonne sur la maison de M. Ward, histoire de nous mettre dans l’ambiance.
La suite sera plus classique entre folk et rock, atmosphère 60’s. sous influence Beatles avec quelques réminiscences Soul bienvenues. More Rain s’écoute sans effort, bande-son idéale pour soirée à la cool entre potes, à refaire le monde.
Quelques notes de pianos, quelques nappes de synthés joliment distillées, on est entre gens de bonne compagnie et on prend un vrai plaisir à s’écouter des petites perles comme Pirate Dial, Phenomenon ou Slow Driving Man.
Malgré quelques moments plus faibles, M. Ward nous donne là un très bon album. Certes, le bonhomme a fait mieux mais on a de quoi se rassurer, M. Ward est toujours en mesure de nous écrire de sacrés bons morceaux et c’est bien tout ce qu’on lui demande.
More Rain est disponible chez Bella Union/PIAS Cooperative.
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