Conversation (presque pas) imaginaire avec mon Addict acolyte (anonyme) :
« Ah mais NON !!!! Non, non, non, non, non (ad lib) !!! J’ai passé des heures, que dis-je des heures ! Des jours, des semaines, des mois… Des années, oui, on peut dire des années ! Des années à essayer de t’éduquer, de t’apprendre, de te faire apprécier ce qui est appréciable ! J’obtiens un résultat, UN résultat satisfaisant (voir B&S, GIPWTD),
« Et tu reviens, pas plus tard qu’une semaine plus tard, sourire béat, dodelinant de la tête comme un émoticone de Minions, l’oeil humide et la truffe fraîche, un disque à la main, le torse bombé, fier comme un Bar-Tabac de la place de l’église, et tu m’intimes d’écouter cette injure à l’industrie du disque, à l’artisanat musical, à la sincérité des âmes qui se mettent à nu sur des musiques inventives, subtiles et sensibles !
» Déjà, rien que la pochette, c’est noir et blanc, c’est contrasté, c’est théâtral, c’est travaillé, ça pue les heures de retouches pour créer une ambiance pseudo-gothique cheap et déjà vue mille fois ! Tu peux en dire ce que tu veux, beau flou, beau packaging, moins de maquillage et de déguisements d’extra-terrestres, tu ne me convaincras pas !!
« Je cède pour écouter, parce que je ne veux pas mourir idiot et parce que c’est toi, et que j’avoue que parfois, il m’est arrivé d’abuser en te faisant écouter les Beach Boys toute une soirée, même qu’à la fin, tu as voulu te vider un flacon de Xanax pour oublier ce qui t’avait gavé les oreilles pendant des heures ! Bon, je me lance…
« Ah mais ce son de guitare, il sort de 1875 ou quoi ? Ah, c’est censé être blues ? C’est censé être différent d’avant ? Tu m’expliques en quoi ? Moins de saturations, des sonorités moins Indus ? Moins de synthés dégoulinants et de rythmiques électroniques, plus de sons classiques… Ah tu trouves que ça reste puissant et bien rythmés et que c’est pas pareil ? Donne moi ta taille d’oreilles, je t’en commande d’autres.
« Oh mon dieu, il se met à chanter !!! Ah mais… Cette voix. Non mais cette voix ! Mais c’est pas possible cette voix, là ! C’est grave, c’est rugueux, il a pas pris sa Lisopaïne ou quoi ?! Pis alors, il en fait des tonnes, des caisses et des caisses de cabotinage ! Non mais… Quoi ???? Une fois de plus c’est pas pareil ?! Ah oui et en quoi ? Ah il gueule moins ? Il Hurle moins, c’est beaucoup moins strident ?
« Tu veux que je jette une oreille sur les versions acoustiques pour que je note la profondeur de sa voix, que je me rende compte que les chansons, sans artifices tiennent la route ? Excuse-moi, mais là, j’ai piscine, et je dois me faire le maillot…
« Pis on n’a pas parlé des textes. Ah là tu es d’accord, c’est toujours la même chose : Dieu, les démons, les anges, le sexe, la mort, tout ça c’est la même chose, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ! Tu es d’accord, ça se mélange, on comprend rien et on finira tous six pieds sous terre alors autant le faire dans un coït cosmique… Ah ça, je dis pas non, enfin bref… Tu veux que je lise les paroles de Odds of even où, dans une imagerie toujours aussi gothique, il admet que le temps a aussi une emprise sur lui et qu’en vieillissant, il a laissé derrière lui certaines de ses illusions… oui bah ça me fait une belle jambe ! hors de question que je lise ça !
« Je te le dis, moi : La forme a changé, mais le fond reste le même ! »
Oui, ben moi, je trouve que c’est une réussite. J’aime bien The Pale Emperor, de Marilyn Manson.
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J’aime la 5ème piste de l’album mais ce mec je l’ai vu 2 fois en 10 jours en mode copier-coller même dans la provocation (simulation de branlette et hurlement bestial etc etc) … Bref, tout est calculé, rien de spontané … Un pseudo rebelle qui adepte du freak (fric ?) show à l’américaine. Les puritains frémissent mais la prod’ est soignée. Reste Mechanical Animals qui restera pour toujours un très grand disque de glam goth !