Montañita
Dummy Light In Chaos
Only Lovers Records/Modulor
18 octobre 2024
Ayant déjà croisé un Dragon (Rapide) voltigeant au dessus de Clermont-Ferrand, on ne s’étonne plus de rien quand on se plonge dans la passionnante scène musicale auvergnate. Cette fois-ci, un improbable glissement de terrain dream pop projette Montañita, ville équatorienne réputées pour ses spots de surf au milieu des volcans.
On ne saurait dire d’où vient l’idée du nom de ce trio qui se transforme en sextet sur scène mais dans tous les cas, elle aura mis le temps à arriver puisque Montañita est né il y a déjà une dizaine d’années de la rencontre d’Alexandre Costa, ancien Niandra Lades et Pascal Mondaz, avant que Sonia Lavergne ne les rejoigne pour prêter sa voix (magnifique) à leurs douceurs pop.
le groupe transcrit enfin cette collaboration avec Dummy Light In The Chaos, un superbe album enregistré et mixé par Pascal Mondaz et masterisé par Simon Capony et 10 chansons qui devraient parler aux fans de Slowdive et de Beach House.
A l’instar de la pochette réalisée par Cécile Gambini, parfois les recettes les plus simples sont les plus belles, la musique de Montañita s’épanouit tout en douceur et légèreté, les voix sont justes, les arrangements discrets et les mélodies délicieuses.
We’ll Be Bound, le premier morceau, est de suite irrésistible, un rayon de soleil qui transperce les nuages gris et superbe contraste entre musique et paroles : « Sometimes I wish You Were Dead In A Car Crash ». Maybe Not va puiser quelques belles idées du côté de My Bloody Valentine alors que Whispers Of Flames porte bien son nom, son langoureux, voix ensorcelante sur un lit synthétique.
Hey Goodie Wendie! donne envie de se rouler dans l’herbe et dans le bonheur, histoire d’être dans les meilleures conditions pour accueillir le sublime Medusa, pièce maitresse de cet indispensable Dummy Light In The Chaos.
la suite, de Lost Cause au final acoustique In Her Eyes, n’est pas en reste, Weakness Of Mind brille de milles feux et mériterait de squatter toutes les radios du monde et Rest My Head rappelle superbement que Montañita trouve ses racines quelque part entre The Cure et Slowdive.