[dropcap]A[/dropcap]mis cinéphiles, une nouvelle d’importance a résonné dans le monde de la diffusion cinéma : Netflix a signé un partenariat avec MK2, la société de distribution française, et va donc faire entrer dans son catalogue 50 films de François Truffaut, Xavier Dolan, David Lynch, Claude Chabrol, Charlie Chaplin, Alain Resnais, Steve McQueen etc.
Pour débuter, à partir du 24 avril, 12 titres de François Truffaut seront disponibles sur Netflix : Domicile Conjugal, Fahrenheit 451, Jules et Jim, L’amour en fuite, Tirez sur le pianiste, Les 400 Coups, Vivement Dimanche !, Le dernier métro, La peau douce, Baisers volés, Les deux anglaises et le continent, et La femme d’à côté.
Les autres films signés MK2 rejoindront ceux du représentant de la Nouvelle Vague tout au long de l’année sur la plateforme, déjà enrichie depuis février par la complète collection du plus célèbre des studios producteurs d’animation, le Studio Ghibli.
Par ailleurs, Netflix a également annoncé l’entrée de Dune de David Lynch, en prévision de la sortie de la version de Denis Villeneuve, prévue pour fin 2020.
Face aux concurrents qui se renforcent sur le marché de la VOD, Netflix se développe encore en s’ancrant dans le cinéma patrimonial avec MK2, un producteur important au rayonnement mondial. Véritable choix stratégique pour le géant américain, ce partenariat lui permettra en partie de respecter la contrainte imposée par la loi audiovisuelle de janvier 2020 qui demande le reversement de 25% de son chiffre d’affaire dans la production française.
Car le cinéma français est enfoncé dans une véritable crise financière s’aggravant avec le Covid et la fermeture des salles, l’arrêt des productions, les reports et annulations d’achats de programmes… la survie des petits distributeurs qui surnageaient déjà dans une période où le support physique n’est plus vendeur est réellement en question. Ce type de partenariat, avec Netflix ou d’autres plateformes, pourra et devra sûrement se reproduire par nécessité.
Il est sûrement temps de ranger les vieilles querelles et faire taire les clochers, et souhaiter à notre si chère production nationale de trouver un moyen de se maintenir.
Image à la une : Farenheit 451/François Truffaut