Nouveau roman de R.J. Ellory paru en France, avant la publication prévue de deux autres en 2015 par les Éditions Sonatine, ces Neuf Cercles arrivent après un Mauvaise étoile très décevant. Alors, 2014-2015 seront-elles des années Ellory ?
L’auteur renoue ici avec une histoire de flic. Flic, bourgeoisie du sud de l’Amérique et meurtres. Une petite pincée de Vietnam, car le personnage principal a fait cette guerre et en est revenu meurtri. Le Vietnam, c’était les neuf cercles de l’Enfer selon lui (d’où le titre du livre). Pourtant ces cercles ne reviennent pas si souvent. Passons sur cette « traduction ». Le titre original The devil and the river semble bien meilleur et colle complètement au livre.
Début des années 70, le corps d’une jeune fille est retrouvé, enterré dans la boue. Elle a disparu depuis 20 ans et la boue a conservé son corps intact. Détail étrange, son cœur a été prélevé et remplacé par une boîte dans laquelle se trouve un serpent qui se mord la queue. L’enquête démarre, part un peu dans tous les sens, se perd, reprend. Ellory n’est jamais meilleur que quand il s’attache au destin de son personnage et de sa relation avec sa mère. On tient ici les meilleures pages, les plus émouvantes. Pour le reste, oui, on lit avec peu de plaisir les rebondissements et les fausses pistes semées par Ellory.
Le tout manque de souffle et de style. On comprend assez vite où l’histoire va aller, quelle histoire d’amour va arriver. Alors, si on lit du Ellory pour la première fois, on peut adhérer et aimer. Si on souvient des Anonymes ou du grand Vendetta, la pilule est plus difficile à avaler. A-t-il perdu son inspiration ?
L’annonce, par Sonatine, de la publication du premier roman de R. J. Ellory, non traduit en France, redonne-t-il de l’espoir à ses lecteurs ? A suivre dans les prochains mois.
R. J. Ellory, Les Neuf Cercles, Éditions Sonatine, octobre 2014