[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]omme pour accompagner le début du printemps, le 08 mars dernier est sorti le quatrième album de Nick Waterhouse, éponyme, chez Innovative Leisure / !K7 records / Modulor. Un album semble-t-il plus personnel, un véritable voyage dans les influences ô combien incroyables de ce californien de 33 ans. Je vous épargnerais l’album de la maturité, car quand on prend le temps d’écouter la discographie de Waterhouse, on s’aperçoit assez vite que ce garçon est né dans une époque révolue, les années 50/60, d’où émanent un sentiment de nostalgie et le désir de (re)vivre ces années bénites, là où tout a commencé, berceau des plus belles productions musicales.
Nick Waterhouse, un artiste sans doute à part dans notre paysage musical, cheveux gominés, lunettes de premier de la classe, un faux-air de Buddy Holly, une classe folle, un regard habité… et un jeu de guitare incisif, qui donne une couleur particulière à son rock classieux, teinté de rhythm’n’blues, de jazz et de soul, pourtant l’ensemble possède une résonance moderne, une énergie qui semble n’appartenir qu’à lui !
Un désir de se faire un nom dans la musique, il quitte Santa Ana à l’âge de vingt ans, pour tenter sa chance à San Francisco. Il devient d’abord disquaire, dans une boutique spécialisée en 45 tours des années 50/60, l’occasion de se forger une solide culture musicale, et de devenir à son tour un fervent collectionneur de vinyles.
En 2010, il enregistre un premier single Some Place, entièrement en analogique, et attire ainsi l’attention de Hanni El Khatib qui le signe sur son label Innovative Leisure en 2011 ; il s’installe à Los Angeles et l’année suivante sort son premier album Time’s All Gone, le début d’une carrière prometteuse entre tournées, production (Allah-Las), collaborations (Ty Segall) …
En 2014 parait Holly, son second album qui lui permet de se faire connaître dans nos contrées européennes, et je reconnais volontiers écouter encore régulièrement le titre Dead Room… Never Twice sort en 2016, jamais deux fois ? Vraiment… ? Un troisième album impeccable, mention spéciale à Stanyan Street.
Après trois ans de pause, le 08 janvier 2019, Nick Waterhouse partage le morceau Song For Winners, soit deux mois avant la sortie de son nouvel album éponyme, la promo est lancée, notre envie de connaître la suite exacerbée !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]U[/mks_dropcap]n single prometteur, hommage au poète anglais Percy Bysshe Shelley et à Nina Simone, qui en dit long sur ses influences, entre musique, littérature et cinéma.
Entièrement produit en analogique sur des bandes magnétiques, ce nouvel album a vu le jour dans le célèbre studio Electro Vox Recorders de Los Angeles qui a reçu entre autres pointures, Bing Crosby, Nat King Cole, Charlie Parker… produit par Paul Butler (Michael Kiwanuka, Devendra Banhart), et entouré de musiciens de haut vol, Ricky Washington (père de Kamasi) à la flûte, Bart Davenport à la guitare, Andres Renteria (Flying Lotus, Father John Misty) aux percussions, Paula Henderson (Gogol Bordello) et Mando Dorane au saxophone.
Nick Waterhouse se donne les moyens de soigner la production et de prendre le temps de proposer un album qui lui ressemble au point de le nommer sobrement Nick Waterhouse.
Le titre phare sortira un mois plus tard, Wreck The Rod, et ce clip tout en dérision et ironie, Nick en chanteur ringard sur la scène d’un late show, animé par l’acteur Danny Trejo qui le met à mal, c’est drôle et le morceau efficace, le genre de chanson qu’on se surprend à siffloter comme un vieux standard.
Et c’est justement ce qui est agréable avec Waterhouse, avoir l’impression de connaître ses morceaux, un son familier, mais une aura qui fait la différence, comme s’il ramenait le passé au présent, métissage de différentes couleurs musicales, les influences du californien prennent vie et s’entrechoquent, ça part dans tous les sens, jazz, rhythm’n’blues, pop 60’s, heavy psych, rock’n’roll, soul… dans une orchestration maîtrisée, où chaque instrument trouve sa place autour de la voix de crooner de Nick, un chant écorché, parfois rocailleux, chargé de vécu et de groove.
Un panorama musical en onze titres, dont I Feel An Urge Coming On, reprise d’un morceau de Joshie Jo Armstead, compositrice et chanteuse, qui a notamment coécrit des titres avec Ray Charles (influence notoire de Waterhouse), et été raelette et ikette, mais surtout est la collaboratrice et le mentor de Nick. Un garçon bien entouré qui nous livre un album reflet de ses envies, ses passions, ses influences, un retour aux sources qui fait du bien autant pour lui que pour nous !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]U[/mks_dropcap]n album qui ne se commente pas mais se vit intensément, au casque ou le son très fort pour ressentir la vibration, l’âme de Nick Waterhouse, j’ai eu la chance de le découvrir en live en 2014, et le souvenir est encore vivace ! Alors je conclurais avec le titre Black Glass, cinquième extrait de cette pépite, session live sur une célèbre radio californienne, KCRW.
Nick Waterhouse
sorti le 08 mars 2019 chez Innovative Leisure / !K7 records / Modulor, il est disponible en CD, Vinyle et Digital chez tous les bons disquaires.
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Tracklisting :
1- By Heart
2- Song For Winners
3- I Feel An Urge Coming On
4- Undedicated
5- Black Glass
6- Wreck The Rod
7- Which Was Writ
8- Man Leaves Town
9- Thought & Act
10- El Viv
11- Wherever She Goes (She Is Wanted)
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