[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7DC9C9″]D[/mks_dropcap]epuis 2016, les éditions Marest déposent dans nos librairies préférées des livres reconnaissables au premier regard, avec leurs belles couvertures noires à rabats, leurs photos toujours subtilement choisies et cadrées, leur joli papier ivoire, leur typographie élégante, leurs quatrièmes de couvertures concises et irrésistibles. Du cinéma, de la cinéphilie, de la littérature : nous avons eu envie d’en savoir plus sur Pierre-Julien Marest, qui préside aux destinées de cette jeune et passionnante maison d’édition. Il a bien voulu répondre à nos questions, merci à lui ! En guise de fil directeur, des livres, bien sûr. Non pas les livres préférés de l’éditeur – demande-t-on à un père qui est son enfant préféré ? – mais ceux qui ont marqué des jalons dans l’histoire de la maison, accompagnés de leurs textes de quatrième de couverture.
D’où venez-vous, Pierre-Julien Marest ?
J’ai commencé dans l’édition par une collaboration avec les éditions Tchou, où j’ai été employé à la fabrication. J’y suis resté un an, et j’y ai appris à aimer les livres aussi en tant qu’objets. J’y ai découvert ce qu’était un beau livre, un beau papier, une belle typographie et cela ne m’a jamais quitté. Chez Marest, je fais toutes les maquettes : l’intérieur, la couverture. J’aime beaucoup cette façon de mettre en scène un texte, de se mettre à son service. Quand je travaille une maquette, je suis vraiment « dans ma bulle ».
Après Tchou, j’ai fondé une maison d’édition de cinéma, Clairac, avec un cinéphile impressionnant d’érudition, Jean-Pierre Deloux. J’y ai publié plusieurs ouvrages, dont un sur José Benazeraf, (José Benazéraf, la caméra irréductible de H.P. Mathese), un bouquin complètement dingue. J’ai eu la chance de rencontrer Bénazéraf une fois chez lui, dans son appartement kitsch de Neuilly, avec des dorures partout. C’était un personnage incroyable, avec un caractère difficile, un indépendant total. Il m’a raconté comment il allait récupérer les recettes de ses films dans les salles de cinéma avec ses acteurs. C’était une longue interview, un bouquin fleuve : films érotiques, films pornographiques, mais aussi hommage aux cinémas de quartier qui ont tous disparu, à une époque révolue. Les entretiens avaient débuté avec Jean-Pierre Deloux. Aujourd’hui, on est tombé dans une forme de puritanisme… importé de la culture américaine et qui ne « va » pas du tout avec la culture française. On a aussi publié un bouquin d’Eddie Muller (Dark City. Le Monde perdu du film noir) préfacé par François Guérif et traduit par ses fils. Ce livre était déjà dans la ligne éditoriale actuelle de Marest : une histoire de l’âge d’or du film noir, mais avec une tonalité littéraire. Une histoire du film noir écrite comme un roman noir.
Ensuite, avec Rivages, j’ai pu publier les livres de Sterling Hayden dont j’avais acheté les droits. A l’origine, j’avais conclu un « deal » de coédition avec Hachette, mais l’accord n’était pas très équilibré… J’avais beau être jeune et naïf, j’ai refusé d’assurer la traduction, l’édition et l’impression alors qu’Hachette assurait seulement, en gros, la diffusion… J’ai donc renoncé, et quelques mois plus tard, Hachette m’a réclamé le remboursement de frais d’édition. C’est à ce moment-là que François Guérif, qui était diffusé par Hachette à l’époque, a tapé du poing sur la table pour qu’on cesse de m’ennuyer. C’est comme cela qu’est sortie l’autobiographie de Hayden, traduite par Julien Guérif. C’était un texte vraiment particulier, qui parlait dans la première partie de Hollywood, et dans la deuxième de la vie de Hayden au moment où il a envoyé balader tout ce petit monde en essayant d’entraîner avec lui tous ceux que la politique hollywoodienne révulsait. On l’a forcé à témoigner devant la commission de la chasse aux sorcières, l’HUAC : on lui a fait comprendre que s’il voulait la garde partielle de ses enfants, il n’avait pas le choix. Le lendemain, il s’en voulait à mort. Il s’est planté devant la Commission avec un panneau : « Ne leur dites rien, ce sont des ordures. » Cette histoire-là l’a vraiment détruit, car il était profondément de gauche et s’est senti coupable durant toute sa vie. Hayden était un personnage incroyable, un héros de guerre qui s’était engagé dans le conflit bien avant que les Etats-Unis n’y entrent. Et au final, Stanley Kubrick lui a proposé un rôle dans Docteur Folamour : il a commencé par refuser, disant qu’il en avait fini avec Hollywood et avec l’armée. Mais Kubrick lui a répondu : « C’est exactement pour ça que je te veux ! » C’est ainsi que Sterling Hayden a fini par incarner le général Ripper dans Le Docteur Folamour.
J’ai fermé Clairac vers 2010 et j’ai essayé de me reconvertir dans la production cinématographique, mais je n’ai pas eu la chance de tomber sur les bonnes personnes… Mon problème, c’était que j’aimais le cinéma. Or pour être producteur, il vaut mieux aimer l’idée du cinéma. J’ai un peu erré après ça, écrit des critiques dans la presse, pour Télérama entre autres.
Warhol – Hitchcock (2016)
Je connaissais un excellent traducteur, Pierre Guglielmina, qui travaillait entres autres pour Gallimard. Il avait traduit Hitchcock par Hitchcock pour Flammarion et il ne parvenait pas à faire publier le volume 2. Mon idole personnelle, tout le monde le sait, c’est Hitchcock. J’ai donc décidé de créer une maison d’édition uniquement pour publier ce livre-là.
[mks_pullquote align= »right » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7DC9C9″]AW : C’est très dur de parler, n’est-ce-pas?
AH : Huhummm…
AW: Oh, je sais.[/mks_pullquote]
Et il se trouve que le traducteur avait aussi dans ses tiroirs la traduction du texte qui est devenu le Warhol – Hitchcock, le premier livre publié par Marest en 2016. A l’origine, ce court texte avait été publié dans la revue de Warhol, Interview, en 1974, et il n’était jamais sorti en français. Le traducteur me l’a fait lire et j’ai su tout de suite que ce texte ferait un super petit livre. C’est un texte très étonnant, un peu comparable à une pièce de théâtre. En lisant, j’avais l’impression d’être avec eux dans la pièce. Nous avons d’ailleurs conservé le jeu typographique très curieux qui avait été choisi dans le texte d’origine pour rester fidèle à l’esprit.
Pour ce premier livre, dans la forme, je me suis clairement inspiré d’Allia, avec des quatrièmes de couverture très courtes mais suffisamment bien écrites pour que le lecteur ait envie d’ouvrir le livre. Je voulais vraiment mettre en valeur le texte. Je dois dire que pour démarrer une maison d’édition, ce livre était parfait. D’ailleurs, il a étonnamment bien marché pour un éditeur inconnu. Warhol en extase devant Hitchcock, c’était exceptionnel. Warhol, c’était Dieu pour les trois-quarts des artistes américains. Et là, il devient un petit garçon devant Hitchcock. Il faut dire que dès 1923, Hitchcock avait compris qu’il devait prendre en charge sa propre image : son fameux profil, ses cameos dans ses films, etc. C’était un stratège génial, notamment en matière de publicité. En conséquence, il était totalement libre : il s’est donné les moyens de contrôler totalement son art.
N’y a-t-il pas quelque chose de typiquement européen chez Hitchcock ?
Oui, bien sûr ! C’était un catholique, Hitchcock, pas un protestant. Ses films sont éminemment érotiques, il éprouve sans cesse sa liberté de provoquer. C’est un casseur de codes ! Il a été le premier à montrer des toilettes dans un film, ce qui était absolument prohibé par le code Hays. Même chose pour les baisers, dont la durée devait être calibrée. Hitchcock s’en fichait complètement.
Finalement, cette rencontre avec Warhol n’était donc pas si étonnante que cela. C’était la rencontre de deux stratèges…
Je trouve d’ailleurs les films de Warhol plus aboutis et plus intéressants que ses œuvres d’art. Ce qui compte dans son œuvre artistique, c’est surtout ce qu’il y a autour… Alors que dans ses films, il y avait une forme de jusqu’au-boutisme et une approche esthétique plus sincère, plus pure.
Le livre a été bien accueilli parce qu’il était surprenant. Le titre, simple comme bonjour, est un retournement de Hitchcock – Truffaut, une sorte de blague. Beaucoup de lecteurs ne savaient pas que ces deux-là s’étaient rencontrés, alors que l’entretien date de 1974.
Aventures, de John Boorman (2017)
Cette autobiographie d’un cinéaste que j’adore n’avait jamais été publiée en France et la deuxième partie est même inédite en anglais… Boorman a eu la gentillesse de nous en confier le texte. Bien sûr, j’ai d’abord vu Délivrance, puis Le Point de non-retour un peu plus tard. Pour ce dernier film, il y avait une stylisation et une ambition très fortes, avec un gros travail sur le découpage. Ces deux films-là, découverts lorsque j’étais très jeune, constituent sûrement le meilleur moyen d’appréhender l’œuvre de Boorman, qui est un authentique créateur.
[mks_pullquote align= »left » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7dc9c9″] « Je bois l’Amazone, mais elle me boit aussi. Nous sommes un même être. Et je suis empli de grâce, comme je l’étais à seize ans. » John Boorman[/mks_pullquote]
Sur la couverture du livre, on le voit immergé dans l’Amazone : l’élément liquide est quelque chose qui traverse tous ces films. Les gens y meurent dans l’eau, ou ressuscitent dans l’eau. J’ai été très heureux et fier de publier ce livre, traduit par Alain Masson, un critique de Positif qui m’avait été présenté par Michel Ciment, grand admirateur de Boorman. D’ailleurs, je suis en train de préparer la nouvelle édition augmentée du livre que Michel Ciment avait consacré à Boorman en 1985 et nous allons le publier pour octobre.
Les dix meilleurs films de tous les temps, de Luc Chomarat
Ce texte est la première fiction publiée par Marest. En fait, on l’a appelé « roman », mais il se situe entre le roman et l’essai. J’ai rencontré Luc Chomarat grâce à Benjamin Guérif, je lui ai parlé pour la première fois lors du pot de départ de Ben au moment où il quittait Rivages.
Nous avons parlé de son livre, qui était à l’époque à moitié écrit. Il m’a envoyé le manuscrit et immédiatement, j’ai été plié de rire. C’est à la fois un livre extrêmement amoureux de Ozu et de Tarkovski, mais aussi un livre hilarant sur la cinéphilie.
D’ailleurs c’est un texte qu’on peut lire avec beaucoup de plaisir même si on n’a pas vu tout Ozu ou Tarkovski. C’est un livre cinéphilique, certes, mais pas seulement. D’ailleurs il est devenu assez culte…
Brune Platine, de Séverine Danflous
[mks_pullquote align= »left » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7dc9c9″] « Des mots qui disent l’évanouissement du monde, comme si au-delà de l’écran plus rien ne devait exister. Et l’écran maintient les corps à bonne distance. » [/mks_pullquote]
Un roman de cinéphile, je suis tombé amoureux du texte… C’est un texte sur l’obsession qu’on peut avoir pour le cinéma, où je me suis clairement reconnu. C’est aussi l’histoire d’une rencontre qui n’aura jamais lieu parce que le personnage est totalement parasité par son obsession. Désormais, on passe des heures tous les jours sur Instagram ou Facebook, à vivre le monde via des écrans, à confondre la réalité de nos smartphones avec la réalité du monde. C’est toute l’intelligence de ce roman. Certains éditeurs ont dit à Séverine Danflous qu’ils aimaient son texte, mais qu’il contenait trop de références. Bien sûr… on a gardé ces références parce qu’elles sont aussi symboliques de cette obsession-là. Le sujet du roman, ça n’est pas le cinéma mais l’influence qu’il a sur nos vies, l’impact des images sur nos existences, l’obsession. C’est aussi un texte remarquablement écrit.
C’était donc le deuxième texte de fiction publié par Marest.
Oui. Quand j’ai créé Marest, je ne me suis pas dit que je développerais une collection de littérature. Ce n’était pas prémédité. Mais le hasard des rencontres, Luc Chomarat puis Séverine Danflous… D’ailleurs, indirectement, le deuxième livre de Chomarat, Un petit chef-d’œuvre de littérature, me pose des problèmes – à son corps défendant – car je commence à recevoir beaucoup de manuscrits de romans ! Mais comment dire non à un texte pareil ? Non, je ne regrette rien ! C’est un texte drôle, fin, juste, sensible, où Chomarat se moque un peu de tout le monde, mais sans cruauté ni mépris.
Et tous ces manuscrits qui arrivent, que vont-ils devenir ?
Malheureusement, ils vont être refusés, ne serait-ce que parce que je me tiens à sept publications par an, et parce que j’ai besoin aussi de passer du temps sur le terrain, avec les libraires, les lecteurs, la presse. Je suis diffusé, distribué, je travaille avec des attachés de presse, mais il faut que je sois présent.
C’est aussi pour cette raison que j’ai donné mon nom à la maison d’édition. Jean-Jacques Pauvert racontait que tout jeune, il avait fait une première édition, artisanale, de Sade. Avec sur la couverture, le seul nom de « Sade »… Il a tout pilonné et a ressorti le livre avec son nom d’éditeur sur la couverture, ce qui était risqué à l’époque car Sade était interdit. Cela fait partie des motifs qui m’ont incité à utiliser mon nom pour la maison d’édition : c’est aussi un signe de responsabilité. J’essaie de progresser de livre en livre, j’apprends à travailler, je ne cesse pas d’apprendre. Claude Tchou m’avait dit, lorsque j’avais 24 ans, que le métier d’éditeur était très long à apprendre. A l’époque, j’étais jeune, je pensais que c’était un discours de patron ! Aujourd’hui, je sais à quel point il avait raison. Surtout dans le contexte actuel : il faut de l’énergie, de l’endurance, de l’opiniâtreté pour parvenir à convaincre les libraires et les journalistes de se pencher sur les livres. Avec la surproduction actuelle, c’est devenu extrêmement difficile… Quand on sait que certains critiques reçoivent 50 livres par jour ! C’est un travail de dingue.
Movie Journal, de Jonas Mekas
Vous avez aussi publié le Movie Journal, de Jonas Mekas.
Oui, une curieuse histoire, une histoire un peu triste… Je l’ai découvert par la suite, le Movie Journal avait été traduit une première fois il y a une vingtaine d’années, par Dominique Noguez, qui vient de nous quitter, très peu de temps après Mekas, donc. C’est d’ailleurs un grand plaisir pour moi de comparer sa traduction avec celle qu’en a faite Véronique Gourdon, que je juge très belle.
[mks_pullquote align= »right » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7dc9c9″] « 8 mai 1969 – « Ne pas faire de films est aussi important que de faire des films. » – Bouddha [/mks_pullquote]
Ce livre est paru dans une parfaite indifférence, il n’y a que La Septième obsession qui en parlé… et quelques blogs. Alors que Mekas, en tant que critique, je le mets aisément aux côtés de Daney ou Douchet, pour ne citer qu’eux. C’est un bouquin que tout critique de cinéma devrait avoir sur sa table de nuit, c’est l’un des plus beaux regards que je connaisse.
A ce sujet, est-ce que la presse de cinéma n’est pas un peu en perte de vitesse, et est-ce que ça n’est pas problématique pour un éditeur spécialisé dans le cinéma ?
Il reste Positif, les Cahiers, Première et beaucoup d’autres publications très intéressantes, comme La 7e Obsession. Certaines revues naissent, comme Revus & corrigés, Ciné-Bazar : l’offre reste quand même assez riche, même si on sait que pour les trois-quarts de ces revues, c’est du bénévolat… J’ai reçu justement il y a quelques jours un manuscrit sur la disparition de la critique de cinéma, ou plutôt sa métamorphose. Il y a la critique sur internet aussi : certains chroniqueurs sont très bons, d’autres moins… Il y a des gens de grand talent, comme par exemple Jacques Demange ou Vincent Roussel, qui commentent régulièrement nos livres. J’écris de temps à autre pour un site qui s’appelle Culturopoing, que je juge de très bon niveau et cela reste un plaisir d’écrire, même bénévolement. Ça peut être une récréation de l’esprit, aussi. Il y a beaucoup de bonnes plumes sur la toile, quand même, de futurs auteurs pour moi !
La priorité et les projets de Marest, aujourd’hui ?
Mon pari, c’est de me faire une place en littérature générale. J’ai publié, le 23 mars, un roman de Philippe Mezescaze, Je ne sais rien d’elle, un texte que je trouve magnifique. L’auteur m’a contacté par Facebook ! Ce n’était pas le premier d’ailleurs… Facebook a quelque chose d’odieux, mais c’est aussi un vrai vecteur d’ouvertures.
[mks_pullquote align= »left » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7dc9c9″] « Je suis né de ses silences et de secrets immuables, je suis emmêlé dans le mystère de la jeunesse d’Irène, arrimé depuis le commencement de ma vie à sa vie qui sombrait. Irène ma mère. » [/mks_pullquote]
Philippe Mezescaze est un romancier qui a déjà une certaine notoriété : il a notamment raconté sa relation avec Hervé Guibert dans Deux garçons. Il a toujours eu une bonne presse sur ses romans, mais ce n’est pas un auteur de best-sellers. Ce texte a d’ailleurs un lien très fort avec le cinéma : un des romans de l’auteur a été adapté au cinéma et il a été invité sur le tournage.
C’est cette expérience-là qui lui a inspiré Je ne sais rien d’elle. Un coup de cœur énorme, un plaisir littéraire immense.
Nous publions aussi le 9 avril un texte écrit par Pierre Sky, Chant-contre-chant, qui explore et analyse la présence et la fonction de la chanson dans le cinéma, en particulier dans les films de Nanni Moretti. Ce texte nous a été proposé par Sébastien Smirou, écrivain et psychanalyste qui a suivi l’auteur pendant un certain temps. En 2015, Pierre Sky lui écrit pour lui annoncer son suicide et lui confier le soin de faire publier son manuscrit.
[mks_pullquote align= »right » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7dc9c9″] « L’éternité était dans nos lèvres et dans nos yeux. » – Shakespeare[/mks_pullquote]
Le livre sort donc très bientôt, avec une belle préface de Thierry Jousse. Nous publions aussi, pour la rentrée, le récit qu’a fait Smirou de sa relation avec Sky et le cinéma ne sera pas très loin.
Et le livre d’art ?
C’est très tentant, mais potentiellement « casse-gueule ». La fabrication est coûteuse, les droits photo peuvent atteindre des sommes astronomiques…
Un regret ?
[mks_pullquote align= »left » width= »200″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7dc9c9″] « La mort est en noir et blanc, et pourtant on voit presque le rouge qui s’écoule de la blessure de l’animal. » [/mks_pullquote]
La difficulté que j’ai eu à mettre en lumière l’essai de Jonathan Palumbo, Après la nuit animale, malgré tout le soutien bienveillant dont nous avons bénéficié, je pense notamment à Nicole Brenez. C’est un texte qui réfléchit sur le sort réservé aux animaux et la façon dont le cinéma les représente. Le thème est difficile, puisqu’on y parle d’abattoirs, mais j’espérais que les nombreuses associations qui militent pour le bien-être animal relaieraient le livre. Ce qui n’a pas été le cas. C’est une vraie déception. Cela dit, rien n’est jamais perdu, dans l’édition…