[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e 05 avril dernier, le quatrième album de Rozi Plain, What A Boost, est sorti sur le label Memphis Industries. Oui déjà quatre albums et je dois bien avouer que je n’avais jamais écouté cette artiste avant le single Conditions, qui m’a immédiatement embarquée dans un dédale sonore inclassable, à la palette fournie, entre la folk, le jazz, l’électro, et une pointe de magie aux accents bucoliques.
Rozi Plain, de son vrai nom Rozalin Leyden, est une Anglaise originaire de Winchester, vivant actuellement à Londres. Après quelques recherches, il est évident que la jeune femme possède un bagage plutôt solide, j’ai d’autant plus honte de ne la découvrir qu’en 2019, mais peut-être ne suis-je pas la seule dans ce cas-là ?
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]’est lors de ses années estudiantines en art à Bristol, qu’elle fait la connaissance de Kate Stables (This Is The Kit) et Rachael Dadd, avec qui elle collabore régulièrement. Ainsi, elle enregistre ses deux premiers albums. Mais c’est en 2015 qu’elle explose littéralement, avec Friend, une ode à l’amitié, sur laquelle elle laisse libre cours à ses envies, au studio Total Refreshment Center devenu son lieu d’enregistrement de prédilection depuis lors.
Entourée par une myriade d’artistes avec qui elle a travaillé (François & The Atlas Mountains, This Is The Kit, Hot Chip, entre autres), les premières parties qu’elle a assurées (Devendra Banhart, James Yorkson, The National…), Rozi Plain ne cesse de tourner, et prend de la hauteur, comme si, à chaque sortie, elle allait encore un peu plus loin dans son exploration musicale, enrichissant sa couleur sonore, toujours plus intense, se nourrissant des vibrations artistiques qu’elle croise. La démarche d’une artiste sincère, fidèle à elle-même !
Mais pour ce nouvel album, What A Boost, point de manquement à son essence musicale, folk, la base. J’ouvre ici une parenthèse en qualité de guitariste pour partager un peu mon ressenti sur son jeu, aux doigts, sans médiator, aussi bien sur guitare classique que sur électrique, arpèges qui posent une certaine rythmique toute en finesse… je digresse comme souvent mais je joue de la même façon, sans entraves entre l’instrument et le feeling, l’intention me touche…
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]J[/mks_dropcap]e reviens à mon propos, j’ai découvert Rozi Plain avec son second single, Conditions, sorti en mars dernier, et nous y sommes, l’arpège, leitmotiv persistant, enrobé par des touches oniriques. Un enregistrement de l’autre côté de l’Atlantique, avec Chris Cohen (Captured Tracks), une réinterprétation ensoleillée sous le soleil de la Californie…Outre la rythmique à la batterie, feutrée, lorgnant vers le jazz, le synthé n’est pas de reste, entêtant, avec quelque chose de magique en plus, première approche prometteuse, annonçant un bel album !
Le premier single de What A Boost, Symmetrical, paru en janvier, nous entraîne dans un voyage en suspension au-dessus du monde procurant un sentiment de liberté infinie, de plénitude, avec le don de vous donner le sourire. Cet album est le fruit d’une année passée sur la route, à la basse avec This Is The Kit, mais aussi après une semaine d’improvisations au festival PEOPLE à Berlin, projet initié par Justin Vernon (Bon Iver) et Aaron Dessner (The National), l’occasion de faire de belles rencontres et de se nourrir d’univers différents, expliquant sans doutes les nouvelles couches sonores qui enrobent l’ensemble d’une nuance plus intense !
Les valises remplies de nouvelles compositions, c’est à Londres que l’album verra le jour, dans le légendaire Total Refreshment Centre, avec le coproducteur Jamie Whitby Coles, et entourée de musiciens de haut vol, nous retrouvons ainsi Sam Amidon, Rachel Horwood (Bas Jan, Trash Kit), Joel Wästberg, plus connu sous le nom de Sir Was, Raphael Desmarets, Yoshino Shigihara (Zun Zun Egui, Yama Warashi) et Dan Leavers de The Comet Is Coming.
Pour finir, What A Boost a été mixé par Ash Workman (Metronomy, Christine and the Queens) dans son studio Electric Beach, à Margate dans le Kent.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]insi les dix titres de What A Boost forment un ensemble cohérent de près de 44 minutes. Rozi Plain monte le niveau d’un cran, la base reste la même mais les rencontres, l’expérience de la route, la maturité sans doute, apportent à l’album une luminosité nouvelle. Bien plus qu’un projet solo, il semblerait que ce soit encore une fois un album collaboratif, chaque musicien apportant sa pierre à l’édifice, un peu comme elle l’avait fait auparavant avec Friend. Une suite logique donc qui se laisse apprivoiser sur la durée. À l’heure où j’écris ces quelques lignes, je n’ai pas encore saisi toutes les nuances de ses compositions, flirtant avec l’expérimental, le psychédélisme, le jazz… mais il est temps de vous passer le relais, car c’est par l’écoute que se forgent les ressentis !
Rozi Plain, What A Boost
sorti le 05 avril 2019 chez Memphis Industries, il est disponible en CD, Vinyle et Digital chez tous les bons disquaires.
Rozi Plain sera en concert le 14 septembre à Saintes au Coconut Music Festival , le 30 septembre à Paris (La Boule Noire) et le 8 octobre à Feyzin/Lyon (L’Épicerie Moderne).
[mks_col]
[mks_one_half]
[/mks_one_half]
[mks_one_half]
Tracklisting :
1- Inner Circle
2- Swing Shut
3- Symmetrical
4- The Gap
5- Old Money
6- Conditions
7- Dark Park
8- Trouble
9- Quiz
10- Where There Is No Sun
[/mks_one_half]
[/mks_col]
Facebook – Instagram – Twitter – Site officiel