Une fois n’est pas coutume, les sorties de la semaine ne sont pas nombreuses, et n’ont à première vue que peu d’intérêt : une adaptation du soap espagnol Gran Hotel, qui reste soap et prend le nom de Grand Hotel (on salue l’effort), sur ABC ; une énième série action-aventure-glamour-jolies pépées sur le thème de la repentie qui aide la police (quelque part dans une île du Pacifique), titrée Reef Break sur ABC ; une sitcom pas chère autour d’un prof sympa mais con-con mais drôle, qui fait cours à des gosses « exceptionnels » (hem hem) du nom de Mr Iglesias sur Netflix ; ou encore ce produit de la chaîne de Mme Oprah, s’il-vous-plaît, (du nom égocentrique assumé de Own) dramo-glamorisant encore un fois la vie de couple, intitulé Ambitions.
Donc, exceptionnellement, cette semaine de sorties sera centrée autour d’une seule série, et pas des moindres, puisqu’on l’attend depuis la fin de l’épisode de sa première saison !
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Semaine #25 :
[mks_pullquote align= »left » width= »630″ size= »24″ bg_color= »#E5683E » txt_color= »#ffffff »]DARK 2[/mks_pullquote]
[mks_pullquote align= »left » width= »630″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#E5683E »]21 juin – Netflix – 9 épisodes – 60min[/mks_pullquote]
Sur le seuil de l’année 2018, nous avions quitté Jonas (Louis Hofmann) en mauvaise posture, dans un temps encore inconnu, l’avenir.
Le jeune homme qui avait découvert une entrée de passage temporel en plein milieu de la forêt, aidé par la présence d’un homme énigmatique débarqué miraculeusement alors que le village de Winden connaissait le moment terrible de la disparition de deux enfants, a eu l’intuition de se faire voyageur temporel pour tenter d’éviter le pire. Non pas le suicide de son père, non pas la disparition des petits, non pas retenir la main d’un mystérieux criminel sadique, mais l’absolue terreur : l’apocalypse nucléaire.
Car Winden se trouve à quelques lieues du site d’une centrale nucléaire, et ses responsables successifs ont multiplié les erreurs et les manipulations.
Alors, tout a commencé en 2019… ou en 1986… ou en 1953 ? De quel point partir pour modifier l’inéluctable ?
Dark nous avait surpris par la qualité de son scénario, très bien ficelé autour d’une intrigue multi-temporelle, l’excellente réalisation, et également par le très bon niveau de l’interprétation. Venant d’un pays dont les productions ne nous sont familières que par certaines signatures télévisuelles, l’Allemagne, la méfiance avait été la compagne de la curiosité évoquée par les premières promotions visuelles de 2017. Mais dès le premier épisode, le rouage s’est mis en marche et la machine à évoluer dans le temps nous a happés.
Dark est la création de Baran bo Odar et Jantje Friese, annoncée comme étant une trilogie, une seule, qui finira donc au dernier épisode la prochaine saison. Inhabituel, mais appréciable dans un environnement sériel qui a la fâcheuse manie de ne plus considérer de finalité pour les programmes, qui se délaient jusqu’à éclaircissement et totale perte de saveur. Ici, l’arc est réfléchi, compliqué et pourtant lumineux.
Donc, ce très attendu deuxième volet de la trilogie Dark démarre le 21 juin, jour du solstice d’été, et même ça semble avoir une explication.
https://youtu.be/iPy0_AR3-eY