
The Bats
Corner Coming Up
Flying Nun Records
17 octobre 2025
Alors que le séminal Daddy’s Highway est sorti il y a maintenant 38 ans, on peut toujours compter sur les néo-zélandais de The Bats pour nous réchauffer le cœur avec délicieuse jangle pop et ce son si personnel en provenance de Dunedin.
C’est encore le cas aujourd’hui avec Corner Coming Up, leur 11ème album, successeur du magnifique Foothills paru en 2020. Si leur parutions se sont de plus en plus espacées au fil des décennies, avec en particulier une pause de 10 ans au changement de siècle, entre Couchmaster et At The National Grid, The Bats restent fidèles à eux-même et semblent avoir suspendu le temps comme dans un monde parallèle, où tout est plus beau et lumineux.
Les 4 de Christchurch sont toujours les mêmes, et ce, depuis le début : Robert Scott, Kaye Woodward, Paul Kean et Malcolm Grant. Les voix semblent ne pas vieillir, les guitares sont toujours aussi sautillantes, The Bats restent The Bats et c’est comme ça qu’on les aime !
Pourtant, The Gown, le premier morceau de Corner Coming Up pourrait nous laisser croire que les choses ont quelque peu changé, un rythme plus lent que d’habitude, un timbre de voix différent et l’apport des synthés de Tex Houston par ailleurs producteur du disque. C’est surprenant mais aussi superbe comme pourra l’être plus loin Smallest Falls ou bien encore un émouvant Tidal, à la limite de la dream pop.
Ailleurs, on retrouve du The Bats pur jus, un Lucky Day qui porte bien son nom, un A Line To The Stars, sur lequel les voix se marient avec harmonie, emportées vers les sommets par la géniale batterie de Malcolm Grant ou un morceau titre flamboyant. le temps semble passer trop vite, les dernières notes du piano de l’étonnant Eyes Down s’effacent à peine qu’on se plonge avec bonheur dans un Loline, en guise de cerise sur le gâteau.
On se rejoue Song For The End, en espérant qu’elle ne finisse jamais, tant on se sent bien au coin de la rue de The Bats, même s’il est à l’autre bout de la planète, Corner Coming Up confirmant que les 4 néo-zélandais sont tout aussi doués que discrets.



