Dans la pléthore de bons disques sortis cette année, il est toujours facile de passer à côté de quelques artistes talentueux mas trop discrets.
The Wave Pictures, dans le genre, sont champions du monde. Depuis une grosse dizaine d’années, les 3 anglais empilent album sur album sans oublier de collaborer avec tous ceux qui se présentent (Daniel Johnston, Stanley Brinks ou encore Jeffrey Lewis). Quand ils n’enregistrent pas, ils tournent de scènes en scènes, où d’ailleurs tout le monde vous le confirmera, ils excellent.
Trop méconnus à mon goût, me voilà donc ravi de vous présenter Great Big Flamingo Burning Moon, leur petit dernier. Le titre de l’album nous met déjà sur la piste, la présence du culte Billy Childish à la production nous le confirme, ce nouveau Wave Pictures est moins antifolk et très rock’n’roll version 60’s entre garage et country.
Bill Childish (one of our heroes dixit le groupe) n’a pas seulement produit, il a co-écrit, prêté ses guitares et ses amplis, sûrement préparé le café et rangé le bordel après leur passage. Forcément les vendeurs de chaîne hi-fi peuvent passer leur chemin, c’est brut, direct, sans fioritures et déjà prêt pour l’épreuve de la scène.
La présence du vénérable Billy Childish aurait pu se révéler un inconvénient, les 3 petits gars de Wymeswold trop respectueux devant le bonhomme, c’est tout le contraire qui se produit, Childish les conduisant à faire du Wave Pictures comme on l’aime, simple, mélodique et malin.
Alors qu’est-ce qu’on trouve dans ce Great Big Flamingo Burning Moon ? Deux reprises enchaînées du Creedence Clearwater Revival (Sinister Purpose et Green River) histoire de bien marquer le territoire. Ailleurs, Great Big Flamingo Burning Moon, le morceau qui ouvre l’album ou I Could Hear The Telephone (3 floors above me ) nous rappellent les géniaux Modern Lovers, les solos de guitare en plus.
On croisera également les early Stones, les Who ou les Kinks ( le jouissif Goldfish) et …Billy Childish (Pea Green Coat comme un clin d’œil final à leur héros partenaire).
The Wave Pictures nous offre là un foutu bon album, les guitares sont impeccables, David Tattersall chante toujours aussi bien et Franic et Jonny assurent le tempo. Rajoutez à cela des textes bien au dessus de la moyenne et, et, et…bref, encore un album à écouter en 2015.
Great Big Flamingo Burning Moon est disponible depuis le 16 février chez Moshi Moshi et PIAS