Attention, la chronique qui suit ne contient absolument aucune once d’objectivité. Pour tout vous dire, the Wolfhounds fait partie de mes 3, 4 groupes préférés depuis que je suis tout petit et comme leur succès resta pour le moins modeste, j’ai même l’impression que c’est mon groupe à moi, que j’écoute, plus souvent qu’à mon tour tant ils font partie de ma vie. Bref, devant Dave Callahan et Andy Golding, je suis une vraie midinette, pas fraîche et mal rasée certes mais une midinette quand même.
Avant d’attaquer la dithyrambique chronique de leur impeccable album de retour Middle Aged Freaks, un peu d’histoire : The Wolfhounds font partie des groupes qui ont contribué à la légendaire C86 du NME avec Primal Scream, The Pastels ou The Wedding Present entre autres. S’ensuivirent 4 albums jusqu’au début des années 90, tous bourrés de rage, de mélodies, d’émotions, une musique à la fois simple et ambitieuse. Pour ma pomme, The Wolfhounds c’était le mariage parfait entre Felt, the Feelies et Can, soit de l’indie pop qui pouvait rugir comme du post punk ou s’engager sur le terrain de l’expérimentation. Dave Callahan ira ensuite encore plus loin dans ce côté expérimental avec les également parfaits Moonshake (tu n’as pas réussi ta vie si t’as jamais écouté Eva Luna).
J’en profite également pour signaler l’excellente initiative d‘Optic Nerve Recordings de nous ressortir leur 1er album Unseen Ripples From A Pebble agrémenté d’un paquet de bonus tracks plus ou moins introuvables comme leurs tout 1er singles.
Revenons à ce retour inespéré : quand les Wolfhounds annoncèrent un nouvel album pour 2014, soit 27 ans après le premier, j’avoue avoir connu quelques moments de doute, parce que, quand même, à leur âge, est-ce bien sérieux ?
Heureusement, l’ écoute de leurs premiers singles me rassura dès la 1ère note, Cheer Up, Divide and Fall ou Anthem sont dignes dès leur début, mélodie immédiate, la voix de Dave Callahan toujours aussi touchante de colère maitrisée.
Tous ces singles sont présents sur Middle Aged Freaks mais les autres morceaux sont loins de faire pale figuration, j’avoue même encore préférer Security, la chanson typique des Wolfhounds, la guitare, la voix…je le confesse, j’ai versé ma petite larme. Skullface ouvre l’album, la guitare s’emballe tout de suite, la rythmique est impeccable, Dave Callahan explose aussitôt (Now the music’s over and I head for home creeping through some fields like a wolfhound alone), sa colère sera encore plus grande sur Middle Aged Freaks ou Rats On A Raft, on saute partout comme si on avait encore 20 ans.
Dave Callahan et ses potes n’ont pas non plus oublié ses années Moonshake à l’écoute de Built-in Obsolescence ou Slide, le rythme ralentit, la melodie se destructure. The Devil Looks After Her Own est une ballade à la Neil Young, les poils se dressent sur les bras, on ne s’en remettra pas jusqu’aux dernières secondes du tout aussi magnifique dernier morceau The Ten Commandments Of Oublic Life
L’album est disponible depuis chez Oddbox Records depuis le 24 novembre :