Robert Scott, c’est un vieux copain. Bon, en fait, je ne l’ai jamais rencontré et vu qu’il doit habiter à 18 000 bornes de chez moi, on n’est pas près de se croiser. Oui, mais voilà, il m’accompagne depuis si longtemps avec The Clean en tant que bassiste et surtout avec The Bats que j’ai l’impression qu’on se connait comme 2 frères. Comme tout vieil ami qui se respecte, il passe de temps en temps donner des nouvelles, cette fois-ci le 18 juillet accompagné de son bélier.
Un 18 juillet, un bélier à moitié aveuglé, c’est vous dire comme il se fout des plans marketing et des chiffres de vente. Non, Robert Scott, c’est des chansons, rien que des chansons, parmi les plus belles du magnifique label Flying Nun, ce paradis Neo-Zelandais et ennemi intime de mon banquier.
Son nouvel album s’appelle donc The Green House et c’est toujours aussi beau, 12 chansons aussi modestes que belles, aussi mélancoliques que vertigineuses. On est en terrain connu pour ceux qui suivent le bonhomme depuis longtemps, on passe d’une intime ballade tire-larmes à la pop song voltigeuse, histoire de se dégourdir les guiboles, même si la tonalité de l’album cette fois-ci tend plus vers la folk song à écouter au coin du feu.
Sur 5 titres, dont les émouvants Lazyboy et Lights Are Low, sa voix grave se fait accompagner par la très jolie Hollie Fullbrook dont je ne vous conseille également le très beau Brightly Painted One avec ses copains de Tiny Ruins. Voilà donc un album sorti en plein été pourri, parfait pour nous emmener au chaud vers l’hiver : « Winter comes knocking but it doesn’t matter, just hold me close », rien à rajouter, juste écouter.
Je n’ai plus écouté The Bats depuis des lunes et je n’avais jamais rien écouté de lui en solo. Merci pour la découverte