[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]es dernières années, voire ces derniers mois, n’ont pas été avares en sorties discographiques faisant la part belle à une énième résurrection d’un Post-Punk relativement radical, en témoignent les apparitions simultanées des Ought, Viet Cong, Protomartyr, Parquet Courts et enfin, last but not least dans cette liste non-exhaustive, TRAAMS.
Forts d’un premier album remarquable, soit Grin, sorti en 2013, et d’une poignée d’EP tout aussi intéressants, les Anglais sont de retour dans les bacs avec Modern Dancing, disque qui emprunte les mêmes sillons que son prédécesseur.
Officiant sous la forme d’un trio guitare – basse – batterie, la force du groupe réside dans l’aptitude à ne laisser aucun temps mort. Ça bouge, ça maltraite, ça triture et ça crie. Pas d’artifices. On dirait que l’album a été enregistré en une seule prise live. Le chant du guitariste-chanteur Stuart Hopkins étant perpétuellement sur le fil du rasoir, la voix plongeant dans le rouge plus souvent que de raison, sans jamais perdre de sa force, miraculeusement.
Mais ce qui différencie Modern Dancing de Grin, c’est un peu plus de légèreté dans les compositions, qui du coup s’en trouvent moins « noires ». A l’instar de l’Ep Cissa sorti en 2014, on retrouve quelques touches un peu « Pop », notamment sur le très réussi Sister, titre qui se rapproche de ce que peut faire un groupe comme Mazes, en particulier dans les traitements de guitare. Silver Lining et son rythme saccadé ferait même presque penser à Pinback, dans l’approche basse – batterie qui claquent.
Dès le trio d’ouverture – Costner, AΩB et Succulent Thunder Anthem – on sent que l’envie d’en découdre est là. Les compositions sont tendues, l’impulsion électrique est énorme, l’homogénéité jamais prise en défaut. Modern Dancing est peut-être le chaînon manquant qui relie le Post-Punk, l’Indie-Rock et l’Indie-Pop sans perdre une once de crédibilité acquise au forceps depuis le début de l’aventure. En cela, l’album est une réussite incontestable.
TRAAMS, Modern Dancing, depuis le 13 novembre chez FatCat Records
Site Officiel – Facebook – Twitter