En vacances (permanentes ?) de Wilco, Jeff Tweedy se lance dans ce qui pourrait apparaître comme son 1er album solo. En réalité, le Tweedy en question est double, Jeff bien sûr mais aussi le fiston, Spencer, jeune batteur de son état. Avec l’appui de 2 membres de Lucius et d’un claviériste et la mise en avant des talents du jeune Tweedy, on a même plutôt l’impression de voir à l’œuvre un jeune groupe étonnamment mature pour sa première expérience.
Fervent défenseur du support physique, les Tweedy ont conçu Sukierae qui prendra toute sa valeur en format double vinyle, soit 20 chansons en 71 minutes. Sukierae…oui, moi aussi, je suis bien emmerdé pour prononcer un titre pareil et ne venez pas me demander ce que ça veut dire, je n’en sais rien. Donc, après avoir tenté différentes versions, j’en suis à « sous quaie raie », ce qui là aussi ne veut rien dire.
Pour les fans de Wilco, cet album sera un vrai plaisir, tout est là, la voix traînante de Jeff Tweedy, le mélange entre pop rock et americana, la fausse simplicité des mélodies. Spencer Tweedy fait également une prestation de haute volée derrière son papa, aussi à l’aise sur les envolées d’un Summer Noon (présent sur la BO du très bon Boyhood) ou d’un Low Key que sur les ballades country (petit bijou d’Honey Combed en particulier ou Down From Above). Si je devais le comparer à un album de Wilco, je dirais Summerteeth, c’est dire tout le bien que je pense de ce Sukierae.
Et en écoute intégrale sur Spotify :
Très joli que ce Summer Noon