[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]ouvelle petite séance de rattrapage pour un album sorti en plein mois de juillet, en l’occurrence, le Joy de nos vieux copains de Ty Segall et White Fence alias Tim Presley, qui remettent le couvert, six années après l’indispensable Hair.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]V[/mks_dropcap]ous allez souligner que je suis méchamment à la bourre sur ce coup-là. J’admets, mais j’ai quelques excuses, à commencer par la boulimie de nos 2 cocos, qui font tout pour nous perdre dans les méandres de leurs cerveaux hyper actifs et quelque peu embrumés.
Nous rappellerons ainsi que 2018 a vu, pour l’un, Ty Segall, la sortie du gargantuesque Freedom’s Goblin (chronique à lire ici), alors qu’on annonce déjà un Fudge Sandwich pour fin octobre.
Quand à l’autre, Tim Presley, il nous a déjà offert le très barré Hippo Lite (chroniqué là) sous le nom de Drinks en compagnie de Cate Le Bon.
L’autre excuse qu’on avancera est que Joy nécessite quelques écoutes, tant une impression de n’importe quoi vous étreint à la première écoute… bon, au bout d’une dizaine, c’est toujours la même chose, mais le plaisir finit l’emporter !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]I[/mks_dropcap]l faut dire qu’on adore Hair, leur première collaboration, disque parfait de garage rock psychédélique, qui condensait en 8 morceaux, le meilleur des deux californiens, mélodies imparables et réjouissantes et puissance un poil bordélique.
Sur Joy, ils vont encore plus loin et lâchent les chevaux, 15 titres souvent très courts, qui s’apparentent parfois à des bouts de chansons où toute idée de mélodie semble à bannir, jusqu’à My Friend, jolie ballade à 2 voix.
Dit comme ça, je risque d’en faire fuir quelques-uns, mais ce serait bien dommage car l’album regorge de grands moments à l’instar des excellents Body Behavior ou Hey Joel, Where Are You Going With That?, seul titre au refrain identifiable sur lequel nos deux comiques s’époumonent Rock Is Dead.
Le psychédélisme prend le pas sur le garage et nous entraine sur les chemins tortueux empruntés autre fois par un Syd Barrett ou un Red Krayola, c’est parfois un peu raide au petit déjeuner mais le voyage, très court, se révèle passionnant.
Do Your Hair ou She Is Gold, entre autres, confirment que Ty Segall et White Fence continuent de se faire plaisir et osent toutes les audaces tout le long de ce Joy, nouvelle pièce réussie d’une scène californienne toujours aussi dynamique.
Joy de Ty Segall
sorti le 20 juillet chez Drag City/Modulor.
Le site de Ty Segall – Le site de White Fence