[box type= »shadow » align= »aligncenter » class= » » width= »700″]Tous les lundis, nous vous proposons des suggestions de lecture parmi les romans qui sortent en librairie cette semaine. Un format court, informatif, complémentaire de nos autres rubriques littéraires : de quoi aiguiser votre curiosité et vous donner envie de découvrir encore plus de littératures d’ici et d’ailleurs. Pour cette rubrique, les présentations sont basées sur les informations communiquées par les éditeurs.[/box]
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📆 La semaine du 5 avril 2021 chez votre libraire 📆
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La Maison sans miroirs de Tove Alsterdal, traduit par Isabelle Piette
Paru aux éditions du Rouergue
Daniel et Sonja ont quitté la Suède pour s’installer en Bohème, dans un ancien domaine viticole de la région des Sudètes, abandonné depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce lieu qui menace ruine mais dégage une envoûtante magie, ils espèrent tout ensemble sauver leur couple et redonner un sens à leur vie. Cependant, Daniel est convaincu que quelque chose ne colle pas dans les plans de la maison : il doit exister un cellier au sous-sol. Et en effet, derrière un mur de briques, il découvre une cave où se trouvent des bouteilles du millésime 1937. Et le corps momifié d’un enfant. C’est, pour Sonja, le début d’un inextricable cauchemar.
Tove Alsterdal mène son héroïne dans une région brutalisée par l’Histoire, où l’on n’accroche plus de miroirs aux murs de peur d’y voir surgir des fantômes. Sonja va devoir percer l’opacité des mensonges et de l’oubli pour rendre leurs noms aux morts et leurs destins aux vivants.
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Le Silence selon Manon de Benjamin Fogel
Paru chez Rivages / Noir
Dans les années 2025, le monde occidental se caractérise par une montée de l’agressivité sur les réseaux sociaux et en particulier des cas de cyber-harcèlement, au point qu’une unité spéciale de la police, dirigée par le commissaire Sébastien Mille, a dû être mise en place. Sébastien Mille s’intéresse de près aux manoeuvres des groupes masculinistes en France. L’Amérique du Nord avait déjà connu dans les années 2010 des attentats dont les auteurs se réclamaient du mouvement « incel » (pour involuntary celibate) autrement dit des célibataires forcés qui conçoivent une haine des femmes et de la société contemporaine qu’ils jugent trop favorable au féminisme. A Paris, le groupe de musique hardcore Significant Youth, qui défend des valeurs humanistes et féministes dans ses chansons, est agressé lors d’un concert par une poignée de masculinistes qui fréquentent un forum dédié.
Le Silence selon Manon peut être lu comme un « prequel » de La Transparence selon Irina.
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La Chaîne d’or de Josef Kjellgren, traduit par Philippe Bouquet
Paru chez Cambourakis, collection de poche
Deuxième volet des « Hommes de L’Émeraude », la vaste fresque prolétarienne de Josef Kjellgren, La Chaîne d’or suivi de Des hommes, des camarades et de Et maintenant, à la mer, relate le sort des naufragés du cargo à vapeur suédois. En taillant le portrait de ces hommes dans une dignité pluriséculaire de marin et par de brèves et oniriques incursions dans leur passé, ce livre rend justice à ces grandes et fragiles existences. Faits de chair et d’écume, ces êtres aimantés par la mer sont surtout animés par un esprit de solidarité tel qu’il ébranle l’imaginaire – et tient lieu de leçon de morale sociale. L’histoire, inépuisable, des hommes de L’Émeraude, revêt la densité saisissante d’un réel vécu, rugueux, hostile : celui de la classe laborieuse dont Josef Kjellgren, marin et écrivain autodidacte, était issu.
Josef Kjellgren fut le type même de l’écrivain prolétarien suédois. Mort de tuberculose en 1948 à l’âge de quarante ans, il a laissé des poèmes, des nouvelles et des romans sur le monde du travail.
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Toute passion abolie, de Vita Sackville-West, traduit par Micha Venaille
Paru chez Autrement, collection « Les grands romans »
Le jour même de la mort de son mari Henry Holland, comte de Slane, lady Slane décide de vivre enfin sa vie. Elle a quatre-vingt-huit ans. Elle surprend alors son entourage en se retirant à Hampstead, dans une petite maison, aperçue une seule fois et aimée aussitôt, trente ans auparavant. Dans sa nouvelle demeure, toute passion abolie par l’âge et le choix du détachement, elle a pris soin de prévenir ses enfants : plus de visites familiales, lady Slane se sent libre enfin de se souvenir et de rêver. Des dizaines de milliers de lecteurs ont été touchés par cette vieille dame, « adossée à la mort pour contempler la vie ». D’un ton irrévérencieux et non dénué d’humour, une grande réflexion sur les trajectoires de vie et, sans conteste, un grand roman.
Vita Sackville-West est l’un des plus grandes plumes britanniques du XXe siècle. Poétesse et romancière, elle est notamment l’auteure de Au temps du roi Edouard, L’Héritier ou encore Haute société.
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Connexion de Kae Tempest, traduit par Madeleine Nasalik
Paru aux éditions de l’Olivier
En 2018, la France découvrait le talent unique de Kae Tempest avec Écoute la ville tomber (Rivages), roman urbain aux airs de tragédie antique. Tempest rejoint L’Olivier avec Connexion, un texte à part, essai personnel mais aussi défense et illustration de la culture. Commencé avant l’intrusion de la Covid dans nos vies, puis achevé alors que salles de concert, théâtres et cinémas doivent garder portes closes, Connexion est une réflexion sur notre rapport à l’art et à la création. Kae Tempest y fait l’éloge du temps long, de l’introspection, de la fragilité, d’une forme de silence nécessaire dans un monde saturé de bruits et de sollicitations. Iel évoque son éveil à la musique puis à la littérature, devenues nécessaires à son équilibre. On retrouve dans ce livre manifeste tout ce qui fait sa force : une voix qui porte, cogne parfois, et une grâce hors du temps.
Né·e en 1995 à Londres, Kae Tempest poursuit depuis dix ans une œuvre singulière et protéiforme. En 2016, iel a écrit une chanson devenue un véritable hymne pour nos temps troubles : Europe is lost.
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Vingt stations de Ahmed Tiab
Paru aux éditions de l’Aube
« Je m’installe pour un voyage sans destination à travers les rues et les boulevards de cette ville obsédante et cruelle. Je cesse d’exister et contemple ce monde. »
Un homme monte dans un tramway pour faire la traversée de sa propre vie. Le trajet est silencieux, solitaire, et s’effectue comme une saignée dans une ville minée par les paradoxes et les rancœurs. Chaque station remplit la rame de personnages et de souvenirs. Chaque station les chasse à nouveau, faisant resurgir la douleur de l’absence. Cet homme a pourtant toujours refusé de rejoindre la meute, mais lui laisse-t-on seulement le choix ? Dans ce roman, il est question d’une promesse de paix contre la justice et la réconciliation. Mais aucune justice n’est rendue, et le pardon consiste à libérer des meurtriers et à les remettre au milieu de leurs anciennes victimes… Magistral, Ahmed Tiab nous conte la vie d’un homme et celle d’un pays, l’Algérie, inextricablement liées.
Ahmed Tiab est un romancier installé en France depuis les années 1990, lors desquelles il a dû quitter l’Algérie avec son épouse.
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