Orouni sera en concert aux Trois Baudets le 25 novembre prochain et à cette occasion il a accepté de répondre à quelques questions des Addicts ! Captivés par ce nomade avide de rencontre définissant » la vie comme un vaste Orouni « et quelle sera la couleur musicale de son prochain » voyage « .
Addict : Quels sons tu privilégies actuellement ?
Orouni : Je suis un peu revenu, dans tous les sens du terme, des sonorités de xylophones ou métallophones tels que marimba et kalimba, même si je les aime toujours autant. J’ai simplement moins envie d’en utiliser dans ma musique, et je privilégie aujourd’hui la rythmique basse-batterie, les beaux sons de guitare électrique, et pourquoi pas, de clavier. Quelque chose de moins brillant, moins acoustique, plus direct et plus efficace. En revanche, ma dilection pour les cuivres se poursuit.
A : Mais comment fais-tu pour gérer autant de sonorités en concert ?
O : En concert, le but n’est pas de reproduire l’album à la note près, avec des instrumentations identiques. Si on arrive à jouer les chansons du disque avec la formation actuelle (batterie, basse, clavier, trompette et guitare), c’est tant mieux. Je préfère que tout soit joué live. En effet, je n’aime pas tellement, en tant que spectateur, quand des sons préenregistrés sont passés en concert. Et en tant que musicien, j’évite le plus possible. La seule exception à la règle a lieu pour Wild Geese And Cigars, qu’il serait dommage de ne pas jouer. Pour cela, nous diffusons la boucle de kalimba et jouons live en nous basant sur elle.
Je suis conscient que l’utilisation d’instruments pas forcément adaptés aux concerts peut être une limitation, mais, premièrement, le studio et le live sont deux exercices que je considère comme indépendants, et pour faire le lien entre les deux, si nécessaire, il faut ruser, et ça peut aussi bien passer par le fait de ne pas jouer Kalimbalism et Speedball (qui reposent respectivement sur une kalimba et un balafon) que par l’adaptation de Firearms ou In The Service Of Beauty, que nous interprétons sans violon ni violoncelle, mais qui, je l’espère, fonctionnent tout de même.
A : Tu prépares une date précise actuellement il me semble (clin d’œil complice) ?
O : Oui, nous jouons le 25 novembre aux Trois Baudets à Paris. Nous serons au complet et y jouerons principalement des chansons de l’album Grand Tour. L’endroit est beau, je pense que ce sera une soirée très spéciale.
A : Cet album est sorti il y a près d’un an. Tu crois qu’il est temps de passer à une nouvelle aventure ou avez-vous envie de tourner avec cet opus ?
O : J’aimerais mener les deux en parallèle. Concernant le live, nous n’avons pas de tourneur, j’en profite donc pour lancer un appel aux bonnes volontés et aux professionnels ! Si certains apprécient Orouni et souhaitent nous faire jouer en France ou ailleurs, nous serions très heureux. Pour l’instant, les concerts de Grand Tour se sont déroulés à Paris et Montreuil, donc pourquoi pas également un petit tour de France ?
Par ailleurs, j’ai pu composer de nouveaux morceaux, et même si tout n’est pas encore terminé, en particulier les paroles (qui me prennent toujours un temps fou), je souhaite retourner en studio dès que possible. J’ai commencé à enregistrer un nouveau titre, et ça n’a pas manqué : cela m’a donné très envie d’enregistrer un album complet.
A : Le prochain album est donc déjà en préparation ?
O : J’ai des idées de plus en précises de ce que je souhaiterais mettre en place dans les compositions, (qui sont assez avancées), les paroles et les sonorités. Il faut que j’enregistre des démos, car pour l’instant, tout est à l’état mental ou écrit. L’album Grand Tour a été enregistré par Guillaume Jaoul, qui avait réalisé un travail formidable, et je crois que nous sommes bien partis pour faire ce futur album ensemble, dans son nouveau studio génial.
A : Pour finir tu prépares donc la date du 25 novembre aux Trois Baudets, (date que nous suggérons à tout le monde de prendre en note sur son agenda et de réserver en allant sur ce lien) tu as des souhaits particuliers pour la scène ? Des attentes ? Des peurs ?
O : Sur scène, l’intérêt est de se rendre compte que la musique est produite par des personnes en chair et en os. Si, sur un disque, cela ne me dérange pas de ne pas parvenir à déterminer si l’individu qui chante est une femme ou un homme, à quoi elle/il ressemble, quelle est la nature de tel son mystérieux (et cette indétermination participe souvent à mon plaisir et ma fascination), en concert, le processus d’éclosion des chansons est beaucoup plus apparent, vivant, c’est surtout cette dimension que je perçois. Il y a de l’attente, de la sueur, de l’alcool, des imperfections, autant de choses qu’on peut gommer des disques, mais sont caractéristiques des représentations scéniques. Et puis, je me dis, puisqu’on est là, autant parler un peu au public, même si on n’a pas beaucoup de temps.
Je tiens à saluer et remercier les trois musiciens qui m’accompagnent sur scène : Steffen Charron, Dimitri Dedonder et Raphaël Thyss.
A : Sur ce, merci beaucoup de nous avoir accordé ces quelques instants et excellent concert à toi et ta « troupe » mardi prochain !
L’album est toujours en vente chez votre disquaire et en écoute sur Spotify :
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