[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e groupe de Stuart Stapples a toujours été l’incarnation d’une certaine élégance. Classique, magnétique, cinématique et sophistiquée. Et ce n’est pas ce The Waiting Room qui va changer la donne.
Dès l’entame, on a de nouveau très envie de les suivre. Ça tombe bien, le titre s’appelle Follow Me, ouverture instrumentale rêveuse et mélancolique. Bien entendu, toutes les recettes qui ont fait leur marque de fabrique sont bien présentes. Une différence saute néanmoins aux oreilles par rapport aux productions précédentes : Les instruments à vent, très présents et plutôt pertinents, comme sur le formidable Help Yourself, sorte d’hommage à la soul music réinventée à la sauce Fela Kuti, ou la touche funky et sa basse discoïde, chose pas très courante chez eux, sur Were We Once Lovers.
Et ce sont loin d’être les seuls sommets.
Hey Lucinda, balade douce-amère en duo avec la regrettée Lhasa de Sela, qui met en scène un prétendant voulant emmener sa belle danser. Mais la belle, fatiguée de tout, préfèrerait rester à la maison.
Autre chanson pétrie de classe, le morceau de clôture, Like Only Lovers Can, qui ferait verser quelques larmes à un caillou fertile. Deuxième duo non-moins intéressant, celui avec Jehnny Beth, de Savages, un We Are Dreamers tout en tension sous-jacente.
Il y a quelques années, alors que le groupe tournait en peu en rond, avec Can Our Love ou Waiting For The Moon, Stuart Stapples eu la bonne idée de remanier le line-up, tout en continuant avec les fidèles lieutenants que sont David Boulter et Neil Fraser. Le tournant des années 10 aura été une réussite. Une réussite magistrale.
Tindersticks, The Waiting Room, le vendredi 22 janvier 2016 via City Slang.
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