À l’age de 68 ans, le regard clair de Kurt Russell a embrassé déjà au moins 56 ans de carrière.
Aucun comédien ne peut se targuer de réussir ce compte vertigineux. Kurt Russell est un des rares enfants star à être parvenu à gérer son destin professionnel sur la durée. L’enfant qu’il était a grandi devant les caméras télé et sous contrat avec les studios Disney. À la vingtaine, curieux et volontaire, il part à la recherche de rôles qui lui accorderaient la chance de montrer de quoi il se pensait capable, et sortir de l’image positive qui lui collait alors à la peau.
Après quelques années difficiles, c’est bien sa rencontre avec John Carpenter qui changera sa vie. Le réalisateur qui démarrait lui aussi son bout de chemin lui propose d’incarner le King dans son téléfilm Le Roman d’Elvis. Leur collaboration durera des années, offrant les inoubliables compositions de Snake Plissken, de MacReady, et de Jack Burton.
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Le charisme de Kurt Russell, l’évidente virilité dont il sait jouer et l’auto-dérision dont il sait faire preuve l’amèneront vers d’autres réalisateurs, comme Jonathan Demme (grâce auquel il va retrouver Goldie Hawn qu’il n’a plus quittée depuis), Konchalovski, Gary Marshall, Ted Kotcheff… mais c’est un autre enfant star devenu grand qui lui offrira un deuxième coup d’accélérateur : Ron Howard lui donne le rôle principal de son Backdraft, énorme succès au box office qui imposera le visage et la carrure de Kurt Russell au plus grand nombre.
Et voilà. Depuis lors, cet homme prêt à sauter à pied joint dans un immeuble en flammes pour sauver sa vie ou celle des autres et en sortir en faisant une vanne, a conquis le cinéma américain et le public planétaire, surfant sur à peu près tous les genres de films, étant tour à tour un héros, anti-héros, père de famille, flic, légende de l’ouest, et même père Noël… !
À la fois accessible et déjà légendaire, Kurt Russell.