[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#F98A98″]U[/mks_dropcap]ne très jolie voix féminine, un son indie pop-rock circa 1990, avec quelques réminiscences folk, le premier album d’Anna Burch, Quit The Curse fera forcément l’objet de comparaison avec nombre de ses consœurs.
Il le sera d’autant plus que nous retrouvons aux manettes Collin Dupuis, déjà croisé auprès de Lana Del Rey et surtout d’Angel Olsen, d’où forcément la tentation d’en faire la pale copie. Ce serait bien dommage, car Anna Burch nous propose là un album plein de charme et fort prometteur.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#F98A98″]L[/mks_dropcap]a belle Anna nous vient de Detroit. Avant de lancer dans sa toute première aventure en solo, elle se fait connaître au sein de groupes tendance americana – folk.
Elle débute ainsi en 2008 au sein de Frontier Ruckus avec un premier album The Orion Songbook, sur lequel elle chante et joue du piano. Deux ans plus tard, sort Deadmalls And Nightfalls, cette fois-ci, elle récupère la basse, pour en suite se faire de plus en plus discrète au sein du collectif du Michigan.
On la croise, dans un exercice plus rock shoegaze, également au sein de Failed Flowers pour un EP sorti en 2016, mais c’est vraiment aujourd’hui avec son Quit The Curse et ses chansons solos, qu’elle ose enfin présenter, que nous la découvrons enfin.
Pour se faire, elle s’entoure de Ben Collins et Paul Cherry ainsi que quelques musiciens de Detroit, dont Matthew Millia de Frontier Ruckus venu avec sa guitare pedal-steel pour illuminer Belle Isle, le morceau le plus country folk du disque, très proche de son premier groupe.
Les premières mesures de 2 Cool 2 Care vous font de suite tomber sous le charme, la voix enfin mise en avant d’Anna Burch nous donne le sourire, malgré ses paroles douces-amères parfois même sombres et nous pousse à se pencher sur son cas, renvoyant à quelque souvenirs 90’s, Rose Melberg ou Liz Phair en tête, entre ce mélange de douceur et de force.
Le début de l’album, parfait, empile ainsi les sucreries indie pop-rock, Tea-Soaked Letter, Asking For A Friend ou bien encore le très joli Quit The Curse et ses vocaux très 60’s.
L’album s’essouffle quelque peu par la suite, même s’il finit en beauté avec l’excellent With You Every Day, on la trouve parfois un peu trop sage, un petit grain de folie aurait été le bienvenu mais néanmoins, Quit The Curse mérite largement l’écoute, Anna Burch a un vrai talent qui ne demande qu’à s’affirmer, la suite devrait rapidement nous le confirmer.
En attendant, je continue de me laisser porter par sa voix et ses fines mélodies qui tendent à ne plus vous lâcher.
Anna Burch – Quit The Curse
disponible depuis le 02 février chez Polyvinyl Records/PIAS