[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#32997e »]L[/mks_dropcap]es éditions La Contre Allée et Sophie G. Lucas ont eu la bonne idée de réunir dans un petit livre, que l’on peut glisser dans sa poche, les chroniques que la poétesse nantaise a publiées sur son blog Appartement 22. Assommons les Poètes, titre du recueil, nous permet de découvrir ce qui anime la vie d’une femme qui écrit de la poésie, en lit et en fait circuler.
Parce que la place de la poésie contemporaine dans le paysage littéraire en France est pauvre, alors que paradoxalement, elle est si vivante si riche, si remuante déclare Sophie G. Lucas en quatrième de couverture.
En lisant ce livre, nous sommes en mesure d’apercevoir cette vivacité. Le livre est divisé en quatre parties et autant de verbes qui résonnent comme des manifestes de ce que la poésie produit et permet :
«Écrire / Faire écrire » « Lire (à voix haute) » « Résider » « Résister ».
Si ce petit livre dévoile la sensibilité de Sophie G. Lucas, rien ne remplacera la lecture de ses autres textes pour apprécier son travail, notamment Témoin et Moujik Moujik suivi de Notown paru aux mêmes éditions. Elle développe une œuvre poétique qui s’inscrit dans la lignée des objectivistes américains (Charles Reznikoff, Georges Oppen, Carl Rakoski) et y intègre une vision délicate qui lui est propre. Assommons les Poètes est un livre qui accompagne ce travail comme l’envers du décor d’une vie dédiée au partage des mots avec le reste du monde.