[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7268AF »]A[/mks_dropcap]près Masterpiece et Capacity, les New-Yorkais de Big Thief reviennent avec U.F.O.F., soit Unidentified Flying Object Friend, un troisième album ovni qui vous veut du bien, à l’image de cette pochette bucolique invitant à se la couler douce sous l’ombre des arbres.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7268AF »]L[/mks_dropcap]e quatuor de Brooklyn (Adrianne Lenker, Buck Meek, Max Oleartchik et James Krivchenia) a rapidement enregistré ces 12 nouvelles chansons aux Studios Bear Creek avec ses fidèles compagnons, le producteur Andrew Sarlo et l’ingénieur Dom Monks.
Pourtant, et sans perdre la moindre qualité perçue sur leurs 2 précédents excellents disques, U.F.O.F. marque une sensible évolution, le folk prenant sensiblement le pas sur l’indie rock des débuts. Une douce mais puissante lumière semble avoir repoussé les sombres nuages qui couvraient parfois Masterpiece ou Capacity.
En 2018, Buck Meek et Adrianne Lenker s’étaient, chacun de leur côté, essayé en solo, avec la réussite que l’on sait, en particulier pour cette dernière, avec le splendide Abyskiss, dont 2 titres, From et Terminal Paradise se voient magnifiquement repris par l’ensemble du groupe. Big Thief semble avoir profité de ces escapades solitaires et gagné en assurance, Adrianne en particulier, dont la voix fait ici des merveilles, tantôt douce, tantôt grave.
C’est clair, U.F.O.F. installe définitivement Big Thief dans la catégorie des grands groupes, des très grands !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#7268AF »]L[/mks_dropcap]e disque commence tout en douceur, mais non sans quelques tensions déjà palpables illustrés par les cris d’Adrianne et la splendide guitare de Buck. Sur Contact. U.F.O.F., le morceau titre tutoie la grâce irréelle de Kate Bush et confirme les propos d’Adrianne Lenker considèrant que toutes ses chansons tournent sur la volonté de faire ami avec l’inconnu.
La suite va vers un folk aux contours plus classique et nous offre quelques unes des plus belles chansons de l’année, voire plus, de Cattails au merveilleux Orange, en passant par un Open Desert tout en délicatesse.
Si j’ai bien sûr beaucoup cité Adrianne Lenker, véritable cheffe d’orchestre de l’album, à la voix somptueuse sur Century et le fantastique Betsy, il n’est pas envisageable de taire la contribution de ses compères, particulièrement remarquables sur des morceaux comme Strange ou Jenni.
Quand s’éteignent les dernières mesures de Magic Dealer, je n’ai d’autres solutions que d’enclencher la touche repeat et de me replonger dans l’univers intimiste et flamboyant de Big Thief, un univers, où on se sent comme chez soi.
U.F.O.F. est un disque remarquable, d’une richesse incroyable, auprès duquel tout parait plus beau !