Le rideau se lève encore une fois sur le choix éclairé et éclectique de notre Team Musique.
Tele Novella – House of Souls
Délicieusement rétro, le groupe américain Tele Novella semble tout droit sorti d’une Famille Addams que l’on aurait shootée avec des couleurs bien flashy période 60’s. Vous captez l’idée ? Bon… et si je vous disais un mélange irrésistible entre Beetlejuice, Nancy Sinatra et Belle & Sebastian ? Toujours rien ?
Pour être plus claire, Tele Novella ce sont des mélodies diésées qui se tortillent aux rythmes de guitares électriques parfois sourdes, parfois saturées, des drums chaloupées, surexcitées ou spooky, et des boucles de synthés qui ensorcellent le tout dans une ambiance psychédélique. La voix féminine principale (qui rappelle le groupe Alvvays) est feutrée comme celle d’un vieux vinyle qui tournerait tranquillement au coin d’un salon un peu poussiéreux, et se fait de temps en temps accompagner par celles des autres membres, créant une mini chorale désuette et addictive.
Avec House of Souls (disponible depuis 2016 chez Yellow Year Records) , ces quatre fantastiques ont réussi le tour force de créer un classique plein d’originalité.
Camille Locatelli
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Half Japanese – Hear The Lions Roar
Décidément, les années qui passent ne semblent avoir aucune prise sur l’immense Jad Fair, 62 ans au compteur. Il nous en fait encore l’impressionnante démonstration avec les nouvelles aventures d’Half Japanese, intitulées Hear The Lions Roar.
Et c’est bien vrai que le vieux lion rugit encore de sa voix nasillarde inimitable sur 13 chansons toujours aussi foutraques et lumineuses, dans la digne lignée d’Overjoyed et Perfect, ses 2 albums précédents, depuis qu’ils ont retrouvé un regain de forme à l’aube des années 10.
Entourés d’impeccables musiciens (John Sluggett, Jason Willett et Gilles-Vincent Rieder), Jad Fair nous offre là encore un petit bijou d’art-rock lo-fi drôle et d’une fraîcheur incroyable.
Hear The Lions Roar est disponible depuis le 13 janvier chez Fire Records.
Beachboy
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Piano Magic – Closure
Après 20 ans de bons et loyaux services et une dizaine d’albums, Piano Magic, le groupe à géométrie variable de Glen Johnson met la touche finale à sa carrière, avec la sortie de son dernier album sobrement intitulé Closure.
Si les fans du groupe, pas assez nombreux malheureusement, pleureront à chaudes larmes la séparation d’un très grand groupe, ils pourront toujours se consoler avec ce magnifique disque, digne conclusion d’une belle aventure, avec 8 titres où les guitares sont reines, et l’ambiance délicatement et sombrement travaillée.
Piano Magic nous offre même Attention To Life, avec le concours du grand Peter Milton Walsh (The Apartments), soit l’une des plus belles chansons entendues depuis très longtemps.
Closure est disponible depuis le 20 janvier chez Second Language.
Beachboy
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Shirley Collins – Lodestar
Fin novembre 2016, un événement majeur eut lieu, en toute discrétion : la grande Shirley Collins sortait Lodestar, son tout nouvel album, près de… 40 ans après le précédent.
À l’écoute de ses 10 magnifiques ballades folk issues de traditionnels britanniques ou américains, le temps semble comme suspendu. La voix de l’honorable octogénaire est toujours aussi chargée d’émotions, et magnifiquement mise en lumière par de discrets et talentueux collaborateurs (Stephen Thrower, Ossian Brown et Ian Kearey). Charmant, envoûtant et tout à fait indispensable !
Lodestar est disponible chez Domino Recording Co depuis le 06 novembre 2016.
Beachboy
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Antoine Corriveau – Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter
Le 21 octobre dernier, sortait dans une certaine indifférence, du moins de ce côté-ci de l’Atlantique, le troisième album du canadien Antoine Corriveau. Après un St Maurice/Logan en carte de visite, le présentant comme une sorte Thomas Fersen adepte du Slowcore, et un Les Ombres Longues se rapprochant d’un 16 Horspower ou d’une Carla Bozulich, Corriveau passe au niveau supérieur et impressionne avec un Cette Chose… d’une noirceur insondable.
D’emblée, c’est la production qui saute aux oreilles (comme si John Vanderslice avait prêté main forte au canadien), particulièrement travaillée et profonde, puis la qualité des compositions (Constellations est magnifique, ainsi que Rendez-Vous), et la palette de styles utilisée (Jazz, Rock, Chanson, Spoken Word).
Enfin, la variété des instruments : les cordes sont d’une beauté à tomber, évoquant le Jaune de Jean-Pierre Ferland, et les cuivres (sur Constellations) apportent une touche pluvieuse, grise, collant parfaitement à l’atmosphère déployée sur le morceau.
En somme, dès que les premières notes parviendront à vos oreilles, le nouvel album d’Antoine Corriveau ne se délogera pas de Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter. Vous voilà prévenus.
Disponible sur le Bandcamp d’Antoine Corriveau en CD, numérique et vinyle depuis le 21 octobre 2016.
Jism
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