Coucher de soleil rose et horizon dégagé pour les nouveautés perchées, les voilà, les dix-neuvièmes brèves de platines !
Laura Babin – Water Buffalo
« Regarde-la dans les yeux si tu lui dis que tu pars […] » Ce sont ces premiers mots qui ouvrent l’EP de la québécoise Laura Babin, sobrement intitulé Water Buffalo. Auteure-compositrice-interprète et guitariste, la jeune femme qui a également participé à l’arrangement et à la réalisation, sait ce qu’elle veut. C’est une combattante Laura, une aventurière, comme le montrent les superbes paroles de ces morceaux. Minimales et naturalistes, elles racontent la rupture (Dans les yeux), les grands espaces (Water Buffalo) ou l’amour (How) …
Le son est nébuleux, les guitares sourdes légèrement grunge. Il y a quelque chose de lancinant qui se propage, rendant les quatre chansons addictives. La voix est douce-amère, légère, mélancolique, et nous promène entre abysses obscures et envolées lumineuses. C’est beau, élégant, et surtout beaucoup trop court.
Si l’EP est disponible depuis le 21 novembre 2016 chez 561726 Records DK, c’est maintenant l’album que nous attendons avec impatience !
Camille Locatelli
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Aldous Harding – Horizon
Ce n’est qu’un single mais il mérite déjà qu’on parle de lui. Le premier album d’ Aldous Harding, sorti en 2015, fut une véritable claque. Une voix sortie d’un autre âge, un visage aux mimiques étranges récitant comme des prières de sublimes chansons folk et une aura incroyable.
Horizon vient de sortir et il annonce un second album tout aussi merveilleux. La Néo-Zélandaise nous envoûte avec ce morceau, où dans le clip réalisé par Charlotte Evans, elle hypnotise par son regard habité et sa silhouette minimaliste de samouraï.
Ses intonations particulières, parfois chevrotantes, sont reconnaissables entre mille, même si désormais sa voix semble s’être affirmée ; et la mélodie répétée comme une incantation est pleine de profondeur. La guitare, qui était majeure dans son album précédent, fait ici place au piano et à trois accords d’une simplicité (et d’une force) désarmante. Ce dernier est mis en valeur par des cordes qui viennent appuyer l’aspect dramatique de cet Horizon prometteur.
Disponible chez le label 4AD depuis Février 2017.
Camille Locatelli
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Brent Cash – The New High
Monsieur Brent Cash portera-t-il enfin son nom à juste titre ? C’est tout l’enjeu de ce New High, le bien nommé, troisième album de ce texan de bientôt 50 ans aujourd’hui installé à Athens, après les fort recommandés How Strange It Seems et How Will I Know If I’m Awake.
On ne peut en effet que regretter qu’il soit encore si méconnu alors que ses disques, et son tout dernier n’est pas en reste, contiennent quelques merveilles sunshine pop dans la droite lignée des chefs d’œuvre des années 60, des Beach Boys à The Millenium.
Plus près de nous, le bonhomme pourrait passer pour le 3ème larron d’une fratrie qui comprendrait Michael Head et Sean O’Hagan. C’est dire si The New High comporte son lot de mélodies célestes, de refrains ensoleillés avec cette pointe de mélancolie qui va bien. Edge Of Autumn ou All In Summer, entre autres pépites, semblent touchées par la grâce, un délice !
The New High est disponible via Marina Records depuis le 03 février.
Beachboy
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E-Grand – Here They Come
E-Grand, derrière ce drôle de nom, se cache Didier Frahier, musicien lyonnais, croisé auparavant au sein de Dynamo. Sur Here They Come, son nouvel album, il semble passer la surmultipliée pour un album ambitieux et complexe, sur lequel le bonhomme semble rechercher à concilier Neil Young et David Bowie, le tout à la sauce noisy-pop 90’s, c’est bien simple, on dirait souvent le sosie français de Norman Blake.
Le plus étonnant dans cette histoire, c’est que cela fonctionne parfaitement bien, Didier Frahier et ses compères trouvent la parfaite alchimie entre mélodies finement ciselées, guitares musclées et héroïques, cavalcade sonique et pop mélancolique, une vraie belle réussite !
Here They Come est disponible depuis le 27 janvier chez Revellata Records / Differ-Ant.
Beachboy
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Noveller – A Pink Sunset For No One
La belle Sarah Lipstate revient avec A Pink Sunset For No One, deux ans après Fantastic Planet, qu’on avait déjà défendu en ces lieux. Mélancolique et lumineux, son nouvel album semble encore élargir son horizon, le rendant plus direct et accessible, les 9 titres pourraient ainsi illustrer la parfaite bande son d’un polar futuriste en jouant sur l’alternance synthés-guitares, qui se posent et se superposent.
L’influence d’un Steve Reich ou d’un Rhys Chatham est évidente, mais Noveller a bien son propre univers, en jouant sur l’intime et le grandiose, comme une apprentie magicienne au fond de son petit studio. Pour ceux qui se laisseront embarquer, ce coucher de soleil rose leur en mettra plein les yeux… et les oreilles.
A Pink Sunset For No One est disponible depuis le 10 février chez Fire Records.
Beachboy
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