Skittle Alley – End of a Story
Quand on évoque invariablement les Field Mice et autres groupes du label Sarah à propos de Skittle Alley, il est fort à parier qu’ils ne s’en offusquent pas, bien au contraire. En artisans sincères et passionnés, les Limougeauds prennent le plus grand soin du flambeau qui leur a été légué à travers neuf pop songs légères et sautillantes. La batterie est métronomique et un peu répétitive dans ses breaks, les nappes de clavier bien présentes et la basse en avant. Outre les souris des champs, les fantômes de New Order et du Cure de l’album Faith font des apparitions, respectivement sur Just a Click Away et Girl From Heaven.
Naïf et charmant jusque dans ses paroles inoffensives, ce nouvel album du groupe mené par l’activiste pop Stéphane Pomédio, alias Fanou, s’inscrit dans une tradition fort plaisante.
End of a Story est déjà sorti le 17 avril chez les catalans de Discos de Kirlian, limité à 100 exemplaires désormais épuisés en CD, et reste disponible en version digitale.
Jean-Baptiste
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UNKLE – The Road Part. 1
En 1998, James Lavelle, boss du label Mo’ Wax se lance dans un projet ambitieux. Du très beau monde invité à le rejoindre au sein d’un casting marqué par les excitantes années brit-pop, auxquelles se fondent de luxuriantes abstractions hip-hop. Le génial et protégé Dj Shadow sera également sur les tablettes en guise de co-pilote émérite. Le phénomène UNKLE voit son premier LP Pscience Fiction se vendre comme des petits pains. Après un second essai plus timoré, il faudra attendre 2007 pour que la recette (avec Richard File comme faire-valoir) reprenne une nouvelle dimension dans les couleurs moirées de l’imposant War Stories.
Une discographie en pointillés qui vient d’ajouter une ligne au tableau depuis le 18 Août dernier avec un nouvel album paru chez Songs For The Def.
James Lavelle, dorénavant seul aux commandes, se voit tout de même épaulé par un paquet de nouvelles collaborations. La plus remarquable étant, sans nul doute, celle délivrée par l’inimitable voix rauque de Mark Lanegan. Un trépidant Looking For The Rain qui sonne comme l’Atlas Air des amis de Massive Attack. Nous connaissons les liens qui unissent les deux formations. Quelques slams de l’ombre ne sont d’ailleurs pas sans rappeler le flow d’un certain 3D. Pour le reste, The Road Part.1 surfe habilement entre ballades électroniques et vibrations toujours aussi captivantes. Dommage que la chose ait été truffée d’inutiles interludes venant quelque peu plomber l’homogénéité de cette nouvelle délivrance. A l’exception de ce point, c’est encore remarquable… Vivement la seconde partie (si elle existe bien dans l’esprit de son créateur).
Ivlo Dark
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Avey Tare – Eucalyptus
En vacances d’Animal Collective, Dave Portner alias Avey Tare nous propose un plongeon onirique dans la nature la plus profonde à l’écoute d’Eucalyptus, son nouvel album solo, 7 ans après l’excellent Down There.
Enregistrés en 2014 dans sa chambre, les 15 titres d’Eucalyptus nous rappellent aux bons souvenirs des débuts du collectif de Baltimore, lorsque les mélodies improbables (Melody Unfair) se faisaient bousculer par des sons expérimentaux venus de leurs cerveaux embrumés.
L’auditeur se sent comme Alice au pays des merveilles, un peu perdu, voire carrément désorienté, la beauté se cache à l’orée des bois, sous les broussailles, sur les traces d’animaux merveilleux. Fragile, émouvant, quelques fois éreintant sur quelques bricolages abscons , Avey Tare se dévoile comme jamais et nous offre quelques splendides moments à découvrir par toutes oreilles curieuses (Ms Secret, Jackson 5 ou Selection Of A Place, la plus belle du lot, entre autres).
Eucalyptus est disponible depuis le 21 juillet chez Domino Records
Beachboy
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Trailer Trash Tracys – Althaea
Althaea ou la chenille qui se transforme en papillon. 5 ans après le sympathique Ester, les londoniens de Trailer Trash Tracys reviennent avec un nouvel album mille fois supérieur au précédent, essai laborieux de réconcilier l’univers de Warpaint et celui de My Bloody Valentine.
Porté par la sublime voix de Suzanne Aztoria, le groupe décide de tutoyer les anges par de subtiles harmonies et une touche summer pop absolument délicieuse. Quelques rythmes latinos, quelques influences nipponnes ou philippines, l’album étonne et ravit par sa richesse et sa diversité et réussit le tour de force de concilier ambitions et légèretés. Althaea est une très belle surprise, disque original, aux charmes diaboliques !
Althaea est disponible depuis le 11 aout chez Double Six Records/ Domino Records
Beachboy
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Juanita Stein – America
A la tête du quatuor australien Howling Bells pendant une dizaine d’années et quatre albums, la chanteuse Juanita Stein a abandonné ses camarades et largué les amarres, direction l’Amérique profonde sur les traces de Dusty Springfield ou Patsy Cline. Ce n’est donc pas une surprise si ce premier disque solo porte le nom d’America.
Produit par Gus Syffert déjà croisé du côté de Beck ou de Ryan Adams, America nous offre 10 belles chansons magnifiées par la voix chaude et profonde de Juanita Stein qui pourrait la rapprocher d’une Lana Del Rey. L’ambiance est à la fois douce et mélancolique, comme une ballade dans la vallée de la Mort avec votre promise. Rien de révolutionnaire mais un bel objet dans lequel il fait bon se perdre.
America est disponible depuis le 28 juillet chez Nude Record/ Modulor
Beachboy
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