[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]lors qu’Okkervil River nous a offert il y a quelques semaines un des plus beaux albums de l’année avec le fascinant Away, sorti en septembre, Brian S. Cassidy, transfuge de la bande à Will Sheff, vient également illuminer 2016 avec Alpine Seas, son premier album solo et nous prouve qu’un bon musicien à Austin, un très bon même, c’est aussi fréquent qu’un politicien malhonnête sur les bancs de l’assemblée.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]E[/mks_dropcap]ntre 2005 et 2008, en effet, Brian S. Cassidy tenait le manche sur The Stage Names, The Stand Ins et I Am Very Far ainsi que True Love Cast Out All Evils, sur lequel Okkervil River servait de support band au gigantesque Roky Erickson. On l’a croisé également au côté de Shearwater, l’autre groupe phare d’Austin.
Musicien accompli et multi-instrumentiste, Brian S. Cassidy ne se contentait pas de la six-cordes puisqu’on pouvait l’entendre assurer les vocales et jouer de la mandoline et du xylophone.
Professeur de musique, Brian S. Cassidy nous démontre aujourd’hui tout son talent sur Alpine Seas, magnifique album entre folk et americana, pas très loin de l’univers de son ex-groupe, sur lequel souffle un vent épique et modeste, comme si on se retrouvait plongé au cœur d’un film de John Ford, à observer l’homme, modeste et impressionné au milieu de l’immensité.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]u titre de l’album (The Alpine Seas) à ceux de certaines chansons (Arcadia, I’m A Ocean, A Cruise…), l’appel de la nature nous tend les bras, mais c’est un voyage à visage humain que nous propose Brian S. Cassidy, laissant le temps à la contemplation et au vague à l’âme, quelque part entre Elliott Smith et Mark Eitzel.
Les premières mesures de l’impressionnant I’m The Ocean nous donnent à penser qu’on vient de se faire là un nouveau copain et qu’on va le suivre de près, lui et sa petite famille puisque sa fille de 7 ans vient illuminer le délicieux The South, toute fière d’accompagner son papa et tous ses instruments.
Ailleurs, sur le magnifique Beyond The Dark par exemple ou le final étourdissant d’If I Could Write A Song (si, si, Brian, tu peux !), on est épaté par le talent simple du bonhomme, artisan méticuleux aux doigts en or. Brian S. Cassidy s’impose comme un musicien à l’ancienne, précis et ambitieux, tout en modestie lumineuse.
Sorti à l’origine en version digitale sur Wren & Shark Records, Microcultures lui offre un magnifique écrin depuis le 04 novembre.
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