Continuons à explorer cette année 2014 et remonter à la surface les bons disques, les très bons disques de cette année. C’est indéniable, le Here and Nowhere Else des Cloud Nothings en fait partie.
Après l’excellentissime Attack On Memory sorti en 2012, la bande à Dylan Baldi, cette fois sans Steve Albini aux manettes, remet le couvert avec John Congleton à la production (outre Cloud Nothings, John Congleton a bossé avec Angel Olsen, Swans et St. Vincent, pas mal pour une seule année !).
En 8 titres et une grosse demi-heure, Cloud Nothings reprend là les choses là où ils les avaient laissés mais avec encore plus d’énergie et de concision. Ca file à toute vitesse, ça bastonne mais toujours avec cette qualité mélodique qui les distingue de la concurrence.
Plus punk que jamais, Baldi prend un malin plaisir à torturer ses chansons, les breaks sont incessants, la batterie est faite de plomb et les guitares abrasives, le summum étant atteint sur le monstrueux Giving Into Seeing, avec un Dylan survolté braillant « SWALLOW » à tout bout de champs.
Pourtant, du Now Here in introductif à I’m not Part of Me en conclusion, on ne s’était plus mis de tels tubes indés derrière les oreilles depuis la grande époque des Pixies et de Nirvana.
L’album a été composé pendant la très longue tournée qui suivit la sortie d’Attack On Memory et on sent que Cloud Nothings a cherché à composer de nouvelles bombes pour foutre le feu sur scène.
Here and Nowhere Else est sorti depuis le 1er Avril chez Carpark et Wichita Recording