[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]es années 80 sont mortes. Exit la vague sombre du début de l’ex décennie, The Cure valse avec les line-up en façonnant son histoire au fil des époques. Au printemps de l’année 1989, le groupe avait amorcé sa conquête de l’Amérique avec l’explosif Fascination Street. Avec la sortie de Wish, la bande de Robert Smith enfonce le clou sur le marché US et en profite pour ratisser de manière bien plus large, malgré un engouement qui s’estompe un poil [de tignasse] auprès du public français.
Le projet fut initialement espéré en mode doublette : une production « traditionnelle » à laquelle aurait répondu une partie instrumentale intitulée Music For Dreams. Finalement, c’est un LP de douze titres qui résonnera dans nos oreilles pour le plus grand plaisir des curistes du globe… dont votre serviteur.
Tout album attendu sur le gril se voit affubler ses têtes de gondole. Pour le cas qui nous préoccupe, c’est High qui ouvrira le bal des alléchants singles. Le 26 Mai 1992, c’est le hit Friday I’m In Love qui sera mis sous blister. La ritournelle d’efficacité pop fera taire les archivistes habitués à classer les Anglais au seul rayon des sensations gothiques. Énièmes balivernes qui seront chassées d’un revers de manche grâce au brio espiègle de l’hirsute compositeur. La folie douce qui se dégage de cet ensemble guilleret puisera également sa source au vibrant hommage rendu par le vidéaste Tim Pope à l’égard du cinéma muet.
Une illustration d’un tube qui fera le bonheur des méthodes ludiques destinées à retenir, pour les plus jeunes, les sept jours de la semaine. Titre qui fera également trépigner des masses laborieuses, excitées à l’idée de quitter leur poste de travail à l’approche du vénéré week-end.
Le morceau d’apparence simpliste fera des émules et deviendra un incontournable des shows délivrés par le plus grand groupe de tous les temps ! [pour toute réplique contraire, vos doléances seront examinées par notre service contentieux]
En Aout 2015, le groupe américain Yo La Tengo dévoile son quatorzième album Stuff Like That There. Un disque qui nous offre, outre quelques inédits, un paquet de reprises soignées dans la plus pure tradition rock et folk. La sixième piste revisitera tout en douceur cet amour sans faille pour le vendredi. Cette fois-ci, l’illustration visuelle évoque un monde qui s’écroule (le clip apocalyptique est réalisé par Jason Woline)
Quant à la relecture sonore, elle aura eu le grand mérite de chambouler quelque peu le tempo et, par ricochet, les humeurs… sans trahir l’immédiateté séduisante de la mélodie d’origine. Une réussite !
Elle est chouette cette illustration!
J’avais découvert cette reprise sur France Inter