Le 27 janvier 1832 naissait à Daresbury dans le Cheshire, un comté de l’Angleterre que rendit célèbre un certain chat, un dénommé Charles Lutwidge Dodgson. Et sans doute eut-il préféré que l’on soit en retard, à l’instar du fameux lapin blanc, et que l’on fête plutôt son « non-anniversaire », notre homme étant plus connu sous son nom de plume : Lewis Carroll, of course !
Que dire en si peu de mots ? Professeur de logique à Christ Church College à Oxford, il publia sous son vrai nom des ouvrages d’algèbre et de logique mathématique, ainsi que des recueils d’énigmes et jeux verbaux, avant de connaître la gloire avec Les Aventures d’Alice au pays des merveilles (1865), écrites à l’origine pour amuser la petite Alice Liddell et ses sœurs, filles du doyen de Christ Church.
S’éloignant des contes de fées traditionnels tout en s’en inspirant, Dodgson a su brillamment créer ses propres style et univers littéraire, emplis de ces « mots-valises » à double signification qui inspirèrent nombre d’auteurs tels James Joyce et les poètes dadaïstes, et dans lesquels l’inversion et la parodie, le fameux non-sense inventé par l’auteur, règnent en maître. Dans cet univers, incroyablement audacieux pour l’époque, défilent des personnages insolites (animaux doués d’un comportement et d’un langage humain, pièces d’un jeu d’échecs, cartes à jouer vivantes) aux côtés de personnages plus classiques empruntés aux nursery rhymes de son enfance. Un pur chef d’œuvre d’imagination, de fantaisie, d’humour et d’originalité, à découvrir ou à redécouvrir à tout âge, et dans lequel la vie n’a plus ni queue ni tête.
Vous souhaitez en savoir d’avantage sur ce génie qu’était le père d’Alice au pays des merveilles, de De L’autre côté du miroir (1871) ou de La chasse au Snark (1876) ? Plongez-vous donc dans l’œuvre et la vie de cet écrivain aussi ambigu et déroutant que fascinant, que l’on célèbre encore aujourd’hui dans le monde entier et auquel les anglo-saxons et la libraire angliciste que je suis vouent un véritable culte. Happy Birthday Charles !