[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]E[/mks_dropcap]st-il vraiment nécessaire de présenter cette figure emblématique du cinéma américain qu’est James Stewart, né le 20 mai 1908 à Indiana en Pennsylvanie, dont nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire ? Les cinéphiles connaissent bien cet homme au regard doux et au charme tout particulier, qui fut l’un des acteurs les plus célèbres de son temps.
Après des études d’architecture, James Stewart est encouragé par un camarade à se tourner vers la comédie. Il est donc déjà un vétéran des théâtres de Broadway quand Hollywood le remarque. Il commence à tourner dès 1934, d’abord dans de petits rôles, puis est remarqué par Frank Capra, qui lui offrira certains de ses plus beaux rôles, notamment dans Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938) et bien sûr le merveilleux et mythique La vie est belle en 1946.
On dit que son parler balbutiant et indécis, parfois difficile à comprendre, transpirant la sincérité, lui valut son succès auprès des spectateurs comme des gens du cinéma. C’est en 1940 qu’il remporte l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans The Philadelphia Story dans lequel il partage l’écran avec Cary Grant et Katharine Hepburn. Dès lors, sa carrière explose : aussi riche qu’éclectique, elle fait pâlir d’envie, son nom est au générique de nombreux chefs-d’œuvre et il est nominé aux Oscars plusieurs fois.
En temps que l’un des acteurs fétiches d’Alfred Hitchcock, il est à l’affiche dans quatre de ses films : La Corde (1948), Fenêtre sur cour (1954), L’homme qui en savait trop (1956) et Sueurs froides (1958). La vie est belle, L’homme qui tua Liberty Valance ou encore La Conquête de l’Ouest.
Acteur talentueux, personnage attachant, il a la chance de tourner avec les plus grands réalisateurs pré-cités mais aussi George Cukor, Ernst Lubitsch, Anthony Mann, Henry Hathaway ou John Ford. Peu d’acteurs eurent ainsi l’opportunité d’incarner à l’écran des rôles aussi différents et de balayer tous les registres, du comique ( le génial et hilarant Harvey, de Henry Koster tourné en 1950) au romantique, en passant par le tragique, sous la houlette des grands noms du cinéma de l’époque.
Légende de Hollywood, il reçoit en 1985 un Oscar d’honneur des mains de son ami Cary Grant pour l’ensemble de sa longue carrière. Acteur ayant le plus de films présents dans les 100 plus grands films américains de tous les temps, il est aussi classé troisième plus grand acteur américain de tous les temps par l’American Film Institute en 1999. Il est mort le 2 juillet 1997 à Los Angeles.
110 ans tout de même. Est-ce que quelqu’un a des nouvelles ?