Fat Dog
WOOF.
Domino Recording Co.
06 septembre 2024
Un époustouflant premier single, King Of The Slugs en 2023, plus de 7 minutes de grand délire, comme carte de visite, il n’en fallut pas plus pour faire de Fat Dog, « the next big thing ». All The Same ou Running, les singles suivants virent confirmer le potentiel du groupe londonien, bâti autour de son génial leader, chanteur et guitariste Joe Love.
On se méfie toujours un peu de ces phénomènes sortis de nulle part, dont le soufflet retombe souvent bien vite pour finir dans les bacs à soldes. Une prestation aussi magnifique que bordélique à la dernière Route du Rock nous rassura, Fat Dog est phénoménal sur scène mais tout en s’appuyant sur des grandes chansons qui certes, partent dans tous les sens mais touchent systématiquement leurs cibles.
Une seule écoute de WOOF., leur premier album renvoie au même sentiment de plaisirs immédiats et de jubilation qu’on avait ressenti en terre malouine. Du rythme, du délire, du punk passé à la moulinette électro, de la techno aux couleurs orientales ou slaves, tout y est, tout est là pour conquérir le monde et accessoirement nous donner une pêche d’enfer.
Joe Love et ses compères Chris Hugues (claviers), Morgan Wallace (saxophone, claviers), Johnny ‘Doghead’ Hutch (batterie), Ben Harris (basse) se donnent les moyens de leur ambition : une co-production avec monsieur James Ford (Arctic Monkeys, Fontaines D.C.), un album ultra ramassé (9 morceaux en 33 minutes), histoire d’éviter les remplissages inutiles, les singles déjà cités bien placés là où il faut, on n’est pas là pour jouer en 2ème division, en route pour la LDC !
King Of The Slugs, mais aussi I Am the King ou Closer To God, la modestie n’est pas la première qualité qu’on retiendra de Fat Dog, qui, à l’instar de l’étrange pochette, donne le sentiment de vouloir bouffer le monde entier. Un génial Clowns rappelle que le groupe a aussi un bel humour, à la Monty Python et le sens de la fête comme personne.
Oui, en effet, on prend son pied de la première à la dernière seconde de ce réjouissant WOOF. éclectique et dense. Un Wither frénétique, un Vigilante foisonnant en ouverture, un All The Same rouleau compresseur, les bras en l’air, les pieds qui gigotent, Fat Dog nous entraine dans une réjouissante sarabande.
On ne sait ce qu’il adviendra de Fat Dog dans l’avenir, mais on leur promet le meilleur, tant ils nous font hurler de bonheur avec WOOF., un premier disque plus que prometteur !