Follakzoid nous vient de Santiago du Chili, ce qui déjà en soi n’est pas banal, enfin, c’est ce qu’on croit car en réalité ils viennent d’ailleurs, du Cosmos ou de je ne sais où, tant leur musique n’a rien de terrestre et nous entraîne loin, très loin dans l’espace. Ok, le 2ème morceau s’appelle Earth, mais version les Aliens nous rendent visite et ne sont pas contents. C’était déjà vrai avec les secousses psychédéliques de II, ça l’est encore plus aujourd’hui avec III, leur 3ème album (le chilien extra-terrestre ne s’emmerde pas trop pour titrer ses albums !).
A la limite de l’électro, leur Space Rock se fait plus industriel et groovy, aidé en celà par le synthé Korg d’Uwe Schmidt, alias Senor Coconut ou encore Atom TM, histoire de confirmer l’influence kraftwerkienne de leur musique (le synthé lui-même ayant tourné avec le groupe de Dusseldorf dans les années 80).
III se compose de 4 morceaux, un peu plus de 9 minutes pour le plus court, près de 13 pour le plus long, Outre Earth, les 3 autres morceaux s’appellent Electric (tu m’étonnes !), Piure (une drôle de bestiole marine immobile comme une pierre et très apprécié par les Chiliens, même si c’est pas super super appétissant à vue d’œil) et Feuerzeug (briquet en Allemand, histoire d’allumer la bombe).
Electric nous met tout de suite dans le bain, on est comme une boule de flipper, secoué dans tous les sens, embarqué dans une danse chamanique au milieu des étoiles. Le son est distordu, le morceau monte et descend sans cesse, on est déjà ko dès le premier round. Juan Pablo se fait un peu plus présent au niveau du chant même si cela reste très discret, préférant toujours nous hypnotiser avec sa basse.
L’abrasif Earth enfoncera le clou, encore plus sombre et direct, à faire passer Moon Duo ou The Black Angels pour d’inoffensifs enfants de choeur. Diego le batteur a 4 bras et 3 poumons et embarque ses potes à le suivre dans sa stratosphère. Quelques bidouillages électroniques annoncent une suite plus expérimentale, le tempo se ralentit, prend une couleur plus psychédélique comme si on amorçait la descente avec quelques soubresauts électrisants, histoire de ne pas relâcher la pression.
III n’est pas un disque, c’est un trip dans l’espace et c’est bien sûr Sacred Bones Records qui vous propose d’embarquer à partir du 31 mars.
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