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Interviews

Gruff Rhys & Bill Ryder-Jones – Interview

David Jegou
Par David Jegou
Publié le 20 février 2019
14 min de lecture
gruff rhys bill ryder jones
photo : Alain Bibal
Quand deux des meilleurs songwriters contemporains s’admirent et se retrouvent autour d’un micro, cela donne forcément une interview détendue et riche en anecdotes. Gruff Rhys et Bill Ryder-Jones ont accepté d’échanger pour un entretien exclusif Addict-Culture. De leur rencontre initiale à un job de producteur se terminant à l’hôpital ils vous racontent les à côtés souvent intenses de la vie de musicien.
Ce n’est pas la première fois que vous jouez ensemble. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Bill : Après avoir joué dans un festival dans le Kent. Nous nous sommes trouvés par hasard dans un pub en fin de soirée. L’heure de la fermeture venue, le patron a fermé les portes. Il nous a invités à rester boire des verres. Nous avons sympathisé. Gruff a par la suite demandé à ce que j’ouvre pour les Super Furry Animals, puis aujourd’hui pour sa tournée en solo. C’est une belle opportunité pour moi. Mais certainement une mauvaise expérience pour Gruff (rire).

Bill tu n’as jamais caché ton amour pour les Super Furry Animals. Tu as même placé un de leurs titres dans une playlist récente que tu as élaborée pour Addict Culture.

Oui, mais je préfère ne pas trop en parler. Gruff est si timide qu’à chaque fois que je lui parle de mon amour pour son travail ça le rend mal à l’aise. Je le suis depuis longtemps. A 17 ans nous faisions de la promo avec The Coral dans le même hôtel que les Super Furry Animals. J’ai tout fait pour me glisser dans la pièce voisine pour les rencontrer.

Vous semblez tous les deux attirés par les musiques de films. Bill, tu as composé pour plusieurs courts métrages, Gruff, tu as écrit la musique de Set Fire To The Stars. Est-ce un exercice qui vous séduit malgré ses contraintes ?

Gruff : C’est une expérience que j’apprécie car elle te fait réfléchir au delà de la musique. C’est un travail spécifique qui doit coller à l’esprit du film. C’est toujours bon d’apprendre quelque chose de nouveau, de bousculer ses méthodes de travail. Travailler sur Set Fire To The Stars a boosté ma créativité. Les idées fusaient. J’en ai écarté quelques unes avec l’idée de les garder pour mes futurs albums solo.

Bill : Tu te pilles toi même, c’est du propre ! (rire).

Gruff : Exactement. Pendant l’écriture d’une bande originale j’ai l’impression d’être en vacances de moi même. Ça n’a pas de prix.

Bill : Je partage le ressenti de Gruff. Ce que je préfère, c’est de ne pas avoir à chanter. À travers sa carrière, Gruff a réussi à s’exprimer à travers plusieurs styles d’écriture. J’en suis incapable. Le changement me terrorise. Travailler sur ces courts métrages a été une occasion de me bousculer. J’ai moins réfléchi. Composer en visualisant des images me facilitait la tâche. Comme si on me donnait des conseils.

photo : Alain Bibal
Gruff, comme Bill as-tu été soulagé de ne pas avoir à rédiger des paroles. Est-ce quelque chose qui t’est difficile ?

Gruff : Beaucoup de choses me sont difficiles dans la vie, pas l’écriture des paroles. J’y prends du plaisir. Je considère les bandes originales comme des voyages plutôt que des albums. J’ai préféré utiliser les voix des acteurs, expérimenter. Il est parfois pesant de parler en permanence de soi, de ses expériences, de ce qui vient du fond du cœur. Il était important pour ma santé mentale que je fasse un break. Cette opportunité est arrivée au bon moment.

Bill : Mon attention porte en permanence sur la mélodie. Les mots ne doivent pas la ruiner. C’est pourquoi je lutte pour écrire des paroles. Je suis l’opposé d’un Morrissey ou d’un Alex Turner. Ils travaillent à partir de leurs textes. Tout ce qui interfère est écarté. La musique doit s’adapter et non l’inverse. Ils sont doués pour ça.

Gruff : Comme Bill, mes paroles sont souvent emprisonnées par la mélodie. Je mets tellement de moi même dans chaque mot utilisé que ça complique parfois les choses.

Bill : J’adore parler de moi. En ce sens j’ai l’impression de moins lutter que toi pour retravailler mes textes. Est-ce qu’il t’arrive parfois que les paroles et la musique te viennent en même temps ?

Gruff : Occasionnellement. Tu as l’impression de donner la vie à quelque chose. On ne parle plus de travail quand tu vis ce genre de chose.

Bill : Je parie que Fire In My Heart des Super Furry Animals t’est venue comme ça.

Gruff : Exactement.

Bill : C’est ce qu’il peut t’arriver de mieux. Tu prends ta guitare. Une heure après, tu as une chanson terminée. Tu ne savais pas que tu l’avais en toi. C’est un sentiment incroyable. Mes meilleures chansons sont sorties comme ça.

photo : Alain Bibal
Vos disques sont inspirés par des classiques de la musique américaine. Gruff, on pense à Lee Hazlewood ou Curtis Mayfield sur Bablesberg, Bill tes influences semblent plus 90’s. Quel est votre regard sur la musique de ce pays. Est-ce celle qui vous touche le plus ?

Gruff : Nous sommes massivement exposés aux médias américains. Ce pays a des institutions dans le monde entier. Il domine le monde culturel. La musique américaine nous apparaît comme une fatalité. Je m’en inspire car nombre de mes groupes préférés sont de là-bas. J’essaie de contrebalancer cette dominante par l’écoute de disques chantés dans des langues étrangères.

Bill : Cette invasion est inévitable. Regarde la taille des USA. Il est normal que culturellement, il y ait plus d’artistes qui émergent que dans d’autres pays.

Le Royaume-Uni n’a rien à envier aux Américains. Beaucoup d’artistes ont réussi à percer là-bas. On dit souvent que les américains inventent quelques chose et que les anglais se l’approprient pour le rendre meilleur, voire populaire. L’exemple le plus flagrant est l’œuvre des Beatles et des Rolling Stones, fortement imprégnée de Blues et de Rock’n Roll.

Gruff : Ce ne sont que des échanges culturels. Il n’y a aucune compétition. Pendant longtemps les disques arrivaient chez nous bien après leur sortie en Amérique. Nous n’avons fait que réinventer quelque chose avant de passer le flambeau à d’autres artistes.

Bill : Je suis obsédé par Pavement, Red House Painters, Neil Young, Bob Dylan et beaucoup d’autres. Beaucoup de groupes de chez nous n’auraient jamais existé sans ces artistes. Mais il y a des exceptions. Joy Division est, par exemple un groupe profondément anglais.

Vous avez tous les deux enregistré avec un orchestre symphonique. Que vous a procuré cette expérience ?

Bill : Je trouve ces enregistrements incroyablement stressants. Pourtant je n’hésiterai pas à le refaire. C’est de loin le son que je préfère. Ces musiciens sont capables de jouer les plus beaux morceaux jamais composés. Ils sont familiers avec Bach, Beethoven, tous ces génies. Ils en jouent tous les jours. Et puis soudainement, ils se retrouvent à jouer une partition que tu as écrite. C’est comme leur remettre un dessin d’enfant. Ça me met incroyablement mal à l’aise qu’ils doivent reproduire quelque chose d’aussi peu sophistiqué. Pour cette raison, je n’ai pas pu apprécier les sessions auxquelles j’ai participé.

Gruff : J’ai eu la chance de travailler avec un orchestre symphonique au complet pour Babelsberg, le dernier album. Cela ne me dérangerait pas de renouveler l’expérience. Mais dans un contexte différent. Ma musique est plutôt intimiste. Se retrouver avec un tel orchestre m’a fait réaliser que c’est un peu trop. Mes chansons n’avaient pas besoin de tout cet enrobage. Je l’ai fait car c’était une opportunité gratuite. Un orchestre de chambre aurait suffit. La taille ne fait pas tout.

Vous avez longtemps évolué en groupe. Se lancer en solo a t-il été difficile ?

Gruff : Pour moi tout dépend des chansons qui sortent de toi. Cela passe avant toute décision rationnelle. Mes chansons structurent et perturbent ma vie. Les sortir en solo m’aide.

Bill : C’est différent pour moi, car je n’étais ni le chanteur ni le principal compositeur de The Coral. Après un certain temps, je ne voulais plus jouer de musique. J’ai quitté le groupe et repris mes études. J’étais aussi mauvais étudiant que musicien. Au milieu de mon cursus, j’avais épuisé toutes mes économies. J’étais prêt à arrêter quand Domino m’a contacté pour me proposer d’enregistrer un album solo. J’ai accepté car je n’avais aucune qualification. Je n’avais jamais travaillé de ma vie. Je prends du plaisir avec cette nouvelle carrière. C’est bien mieux que d’être dans un groupe. Même s’il m’a fallu du temps pour être à l’aise avec ma voix.

Gruff : Qu’as-tu étudié ?

Bill : La matière la plus Liverpuldienne qui soit. L’histoire économique et sociale de la ville. C’était intéressant, mais la quantité de travail me stressait. J’aime prendre mon temps. Je suis quelqu’un de lent. Je ne sais pas comment les gens font pour suivre le rythme. Ça m’a foutu un coup car je pensais vraiment que j’allais réussir à l’université.

Gruff, es-tu également quelqu’un qui aime prendre son temps pour travailler ?

Gruff : Oui. Je ne suis pas quelqu’un d’éloquent dans la vie. Je lutte pour me faire comprendre. Mes chansons sont le seul moyen que j’ai trouvé pour m’exprimer. Pour cette raison, je veux que tout soit parfait. Ça demande du temps.

Gruff, Bill est également un producteur (The Whytches, Hooton Tennis Club etc). Gruff, malgré tous tes différents projets, tu as rarement produit d’autres artistes. Pourrais-tu nous dire pourquoi ?

Gruff : J’ai produit deux trois choses. Mon nom figure sur les pochettes d’autres artistes même si je n’ai aucune compétence derrière une console. Certaines personnes se voient attribuer le rôle de producteur alors qu’elles ne font que s’asseoir sur un fauteuil pour aider les artistes à terminer leurs chansons. J’en fais partie. Je ne trouve pas que ce soit d’une grande utilité. On passe plus de temps à materner les artistes qu’autre chose. J’en ai même amené un à l’hôpital pour passer des radios. Le batteur d’un groupe s’est cassé la cheville en jouant au ping pong pendant une pause. Tout le monde a considéré que j’étais le patron et que je devais gérer la situation. Je suis allé au congélateur pour lui fixer un sac de petit pois autour de sa cheville pour soulager son agonie. Je n’arrivais pas à croire que j’étais coincé dans une telle situation. Je l’ai conduit à l’hôpital en plein milieu de la nuit. .Le médecin de garde lui a fait passer une radio. Il était en panique. Il n’avait jamais rien vu de pareil. J’ai du lui dire que c’était logique, il venait de prendre l’image d’une cheville entourée de petits pois. Il avait oublié d’enlever le bandage (rire général).

Bill Ryder-Jones sera en concert à Paris au Point Ephémère le 27 février 2019.

Merci à Viviane Brès et Sébastien Bollet

Site officiel Gruff Rhys – Site officiel Bill Ryder-Jones

 

Etiquettesbill ryder-jonesgruff rhys
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