[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]près le très remarqué Cinq dans tes yeux, Hadrien Bels nous revient pour cette rentrée littéraire avec un second roman comme un hommage à la francophonie. Nous sommes à Thiaroye, un quartier proche de Dakar, dans lequel des lycéens viennent de passer le bac. Ils attendent avec angoisse et espoir les résultats qui vont leur ouvrir des chemins différents en fonction de leurs notes et en filigrane, leur classe sociale ; certains pourront partir à l’étranger, à l’Hexagone comme dirait Léonora Miano, parce qu’ils ont un oncle là-bas par exemple. D’autres resteront à quai et se débrouilleront dans le marché de Dakar pour trouver un job.
Réduire le texte à la portion congrue d’éléments factuels et sociologiques ne serait pas juste tant ce texte regorge de nombreuses trouvailles littéraires qui permettent de lire une belle histoire et de beaux portraits d’adolescents hyper attachants. Ils sont trois personnages clefs. Issa qui sait où il va, il est certain d’avoir réussi, son bic a été marabouté, il a toute confiance en lui. Mais lui ce qui l’attire c’est la couture, la sape bien mise, bien coupée. Il y a Neurone, son succès ne fera aucun doute, toute l’année il a survolé les débats, à moins qu’une pointe de stress lors des épreuves ne lui fasse connaître l’échec. Mais lui surtout, il aime, Tibilé. On l’appelle aussi Tibi la blanche parce que l’on est sûr qu’elle partira pour la France une fois le diplôme en poche…
C’est un texte frais, espiègle, lumineux, avec une énergie folle tout au long de ce roman qui nous donne à lire une tranche de vie d’une certaine jeunesse sénégalaise plutôt favorisée, celle qui a la chance de pouvoir se rendre au lycée et espérer un avenir. Hadrien Bels ne le dit qu’à travers les lignes, ces trois gamins là le savent pertinemment. Ce texte regorge d’humour, on éprouve un capital sympathie pour ces gosses qui ont tant de rêves plein la tête, des désirs, des envies. On adore cette spontanéité juvénile, cette gouaille savoureuse. On passe un délicieux moment avec eux, on s’amuse, on rit, on est sensible à leur questionnements, à leur devenir un peu comme si c’était des enfants de la famille.
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Tibi la blanche de Hadrien Bels
édition de l’iconoclaste, août 2022
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Image bandeau : Photo by Demba JooB on Unsplash