Après Pearl Mystic, un excellent 1er album sorti en 2013, les anglais d’Hookworms reviennent pour un 2ème album sorti chez Weird World. Les rockers psychédéliques de Leeds continuent avec ce Hum dans la même veine, à savoir un rock lourd, sombre et hypnotique.
Comme Pearl Mystic, l’album se partagent entre instrumentaux relativement courts (IV, V et VI faisant suite aux I, II et III de leur premier opus) et longs morceaux habités par les vocaux hantés de MJ et les guitares en fusion de SS et JW.
Oui, vous l’avez compris, les Hookworms ne s’embêtent pas trop avec leur identité, seule la musique compte, on se contentera donc de leur initiale et on notera avec intérêt le changement de batteur puisque JN remplace EG. JN n’étant pas un manche, son arrivée apporte une nouvelle énergie, le psychédélisme des débuts (encore très présent sur l’excellent Beginners) se fait plus simple, plus garage, la rage explose à chaque titre (On Leaving ou Radio Tokyo). Même le plus lent Off Screen est zebré de ses riffs poisseux et de cette rythmique implacable.
L’album est court (moins de 38 minutes) et tant mieux pour l’auditeur car les titres s’enchaînent sans une minute de répit, on suffoque, on se prend des coups et on en redemande. Dans un style très embouteillé en ce moment, Hookworms emporte le morceau par cette énergie continue, renvoie les gentils Temples se recoiffer et donne la leçon à TOY, leur meilleurs ennemis de la Capitale.
Hookworms, dans la langue de Molière signifie Ankylostome, soit un sympathique petit ver qui prend un malin plaisir à s’insinuer dans l’organisme et faire le plus de dégâts possibles. A la fin de l’album, on comprend mieux pourquoi les Leedsiens ont choisi un tel patronyme.
Pour rappel, l’album est donc disponible depuis le 10 novembre en France via Domino Records
L’album est en écoute intégrale dès maintenant sur Deezer :