[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]e son vrai nom Pascal Marignac, Kââ est un auteur unique dans l’histoire de la littérature de genre française. Auteur de romans noirs sous le pseudo de Kââ, mais également de romans fantastiques voire « gore » en tant que Béhémoth et Corsélien, il était aussi professeur de philosophie…
Mort en 2002, il est trop souvent oublié par les amateurs de romans noirs et de polars. Jérôme Leroy, en ressortant dans la collection « La Petite Vermillon » sa Princesse de Crève puis Il ne Faut pas Déclencher les Puissances Nocturnes et Bestiales, nous donne l’occasion de découvrir ou de redécouvrir un authentique styliste, un auteur à la culture étourdissante, un dandy en quelque sorte.
Dans Il ne Faut pas Déclencher les Puissances Nocturnes et Bestiales, Kââ remet en selle, si l’on ose dire, le personnage apparu dans La Princesse de Crève.
Avec Kââ, il y a deux possibilités : soit on a affaire à un truand dandy dont le cynisme l’entraîne au bout d’un cycle de violence infernal, soit c’est un « pauvre innocent » qui se laisse embarquer à son corps plus ou moins défendant dans une histoire invraisemblable qui va changer sa vie.
Avec Il ne Faut pas Déclencher les Puissances Nocturnes et Bestiales, on est dans la première catégorie : le personnage principal est un casseur de banque, philosophe, érudit, esthète et gastronome. Tout commence dans un cimetière : comme le dit la 4e de couverture, C’est en allant aux enterrements qu’on attrape la mort…
L’histoire est celle d’une cavale désespérée, sanglante, avec des dialogues acérés ponctués de commentaires absurdes et de phrases assassines et décalées. On sort du livre essoufflé, on regarde derrière soi, puis on éclate de rire un peu trop fort. Et on se dit que c’est trop bête qu’il soit parti trop tôt, cet auteur…
Bien sûr, il est recommandé de lire également La Princesse de Crève, paru dans la même collection.
Pour feuilleter le livre :