[dropcap]L[/dropcap]a toujours surprenante et passionnante Jane Weaver fait son retour avec son dixième album, Flock, qui la voit prendre encore de nouvelles directions entre art pop, électro et funk psychédélique pour un disque qui ne cesse d’étonner et d’innover, le temps de 10 chansons cosmiques et sensuelles !
Si la carrière de Jane Weaver, musicienne née en 1972 à Liverpool, a connu nombre de mésaventures comme elle nous le racontait il y a quelques années dans une passionnante interview accordée à l’ami David Jégou, tout semble s’accélérer depuis quelques temps, le succès étant enfin au rendez-vous et les disques ne cessant de s’enchaîner.
Flock fait ainsi suite au remarquable Loops In The Secret Society, lui-même successeur de Modern Kosmology, album sorti en 2017 qui lui a permis de prendre une nouvelle dimension et de définir son style musical, entre pop baroque et rock psychédélique.
Flock poursuit dans cette veine pop cosmique et s’avère être le disque le plus accessible de Jane Weaver (bien entourée, entre autres, de Matt Grayson, Pete Philipson et Andrew Cheetham), le disque qui lui ressemble le plus, drôle, intelligent, simple et glamour.
Si certains titres flirtent toujours avec l’étrange et l’expérimental, Jane leur donne cette fois une couleur pop irrésistible qui les rend immédiatement attachants à l’instar du génial morceau d’ouverture, Heartlow et son clip façon arc-en-ciel qui l’accompagne.
Ainsi, le génial Modern Reputation va peut-être chercher sa source dans le krautrock de Can ou de Neu et All The Things You Do donne parfois le sentiment d’un trip ésotérique sorti d’un film expérimental inconnu.
De même, Jane a beau nous annoncer avoir cherché l’inspiration en écoutant du punk australien, des torch songs libanaises et de la musique russe des années 80 destinée à des cours d’aérobic, c’est plutôt du côté de Prince voire même de Kylie Minogue, qu’on placera les tubesques The Revolution Of Super Visions ou Solarised !
Flock est donc bien un disque d’une Jane Weaver toujours aussi surprenante, mais clairement destiné, et ce sera largement mérité, à lui ouvrir un public encore plus large.
Éprise de liberté et pleine d’audace, elle passe ainsi d’une bombe funky (Pyramid Schemes) à un folk enfiévré et planant (Flock) en passant par le glam rock (Stage Of Phases). L’euphorie incandescente qui transpire des mélodies ne cache pas non plus des textes plutôt engagés, faits de colère et d’incompréhension devant le monde qui l’entoure. C’est le paradoxe d’une artiste qui n’est jamais là où on la cherche, mais ô combien essentielle dans notre univers si terne en ce moment.
Flock est encore un disque magnifique de la part de Jane Weaver, tout aussi indispensable que ses prédécesseurs !
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Flock – Jane Weaver
Fire Records – 05 mars 2021
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Photo de couverture : Nic Chapman