[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#dd3333″]A[/mks_dropcap]vant la publication de L’Angle de lacet, nous connaissions en France les deux romans de Ben Lerner publiés aux éditions de l’Olivier et traduits par Jakuta Alikavazovic, moins son récit Le cavalier polonais traduit par Violaine Huisman, paru aux éditions Allia. Dans cette même maison d’édition, nous avions pu approcher son regard sur la poésie avec l’essai La haine de la poésie , chroniqué chez Addict-Culture. Nous attendions donc de lire sa poésie et c’est maintenant possible grâce à la traduction de Virginie Poitrasson, publiée aux éditions Joca Seria.
L’Angle de lacet permet de se rendre compte de la vitalité surprenante de l’écriture poétique de Ben Lerner. Sa poésie bouscule et c’est comme si nous faisions des bonds sur un trampoline à chaque texte pour voir d’en haut notre réalité et le langage qui la retranscrit.
Elle a scotché au plafond une photographie aérienne de notre quartier. Quand nous sommes au lit, elle lève les yeux pour voir notre maison vue de dessus. Ce n’est là qu’un exemple de son désir irrépressible d’avoir le dessus sur les structures dans lesquelles elle se trouve.
Ben Lerner
Le titre de ce recueil reprend justement une particularité de l’aviation. L’Angle de lacet est le mouvement qu’effectue un avion, observable uniquement en dessus ou en dessous de l’appareil. Les poèmes de ce recueil sont des blocs de prose formant autant de visions hallucinées de notre réalité contemporaine. Ben Lerner s’y plait à exagérer nos manies et notre obsession de désirer tout voir et tout lire.
L’écriture de cet auteur américain s’inscrit dans une tradition de la poésie américaine, quelque part entre l’objectivisme et l’écriture personnelle de John Ashbery. Avec cette poésie, on se rend compte que s’interroger sur le langage lors du processus d’écriture produit une vision surprenante : ni réaliste, ni tout à fait métaphorique. Ce n’est pas mieux, ni moins bien que toute autre forme d’écriture mais le résultat sera toujours unique.
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L’Angle de lacet de Ben Lerner
traduit par Virginie Poitrasson
éditions Joca Seria, 11 février 2020
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Image bandeau : Martin Adams / Unsplash