Addict CultureAddict Culture
Font ResizerAa
  • Accueil
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Interviews
    • Addict Report
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Lampes de poche
    • Rencontres
    • BD
    • Poésie
    • Documents
      • Biographies
    • Les prix littéraires
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Écrans
  • La vie d’Addict-Culture
    • Newsletter
    • Contact
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Devenir rédacteur ?
    • Pourquoi Addict-Culture ?
Font ResizerAa
Addict CultureAddict Culture
Recherche
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Addict Report
    • Interviews
    • Jour de reprise
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Une semaine en romans
    • BD
    • Documents
    • Rencontres
    • Les prix littéraires
    • Poésie
    • Revues
  • Écrans
    • Séries
    • Cinéma
    • Interviews
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Scènes
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre
  • La vie d’Addict-Culture
  • Informations
    • Pourquoi Addict-Culture ?
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Contact
    • Devenir rédacteur ?
    • Newsletter
    • Politique de confidentialité – RGPD
CinémaDocuments

« L’art et la science dans Alien » : la fabrique de l’épouvante

Jonathan Fanara
Par Jonathan Fanara
Publié le 11 septembre 2019
8 min de lecture
Alien le 8 eme passager
Alien le 8 eme passager

[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]F[/mks_dropcap]rédéric Landragin est directeur de recherche au CNRS. Roland Lehoucq travaille au service d’astrophysique du CEA de Paris-Saclay. Christopher Robinson est maître de conférences à l’École polytechnique, spécialisé en littérature et cinéma. Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au CNRS, est affecté au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Les trois derniers cités ont directement inclus la science-fiction dans leur champ de travail, tandis que le premier est un chercheur en linguistique spécialiste du dialogue homme-machine. Tous prennent le parti, à l’occasion de L’art et la science dans Alien, d’analyser à l’aune de leur discipline les fondements de la saga aux six épisodes, du Huitième passager à Covenant. Et (aussi) d’éclairer certains enjeux scientifiques à la lumière profuse d’Alien.

L'art et la science dans Alien
L’art et la science dans Alien / La ville brûle

De la classification de la créature

L’alien est-il un animal comme les autres ? Il est multicellulaire, eucaryote et hétérotrophe, un bagage que l’on retrouve dans une grande variété d’espèces terrestres. Tantôt tétrapode tantôt arthropode, l’alien semble se localiser grâce à l’écholocation. Il possède par ailleurs une dentition comparable à la nôtre et une double mâchoire probablement inspirée des larves de libellule. Ce qui caractérise la bestiole de Ridley Scott, c’est aussi une bave abondante et rebutante. Jean-Sébastien Steyer postule que cela lui permettrait de se lubrifier la bouche et le tube digestif afin de mieux ingurgiter ses victimes. La composition chimique de cette bave pourrait également lui conférer des propriétés antiseptiques. L’auteur revient aussi sur le corps féminin de la créature, sur sa queue utile à l’équilibre et l’attaque, sur son mode de reproduction de type R – une grande quantité d’œufs dont l’alien se soucie peu –, sur d’éventuels capteurs chimiques ou phéromonaux ou encore sur la parthénogenèse – l’art de se reproduire seul. Enfin, l’hybride Newborn semble attester d’une compatibilité partielle entre les gènes aliens et humains, puisqu’il concentre les caractéristiques génétiques des deux espèces.

Les qualités de prédateur de l’alien portent l’effroi en leur sein. Au stade solitaire du facehugger, la créature bloque sa croissance jusqu’à la venue d’une proie. Elle se développe ensuite en transperçant la cage thoracique de son hôte (chestburster), puis en modifiant son environnement comme les espèces ingénieurs (sangliers ou castors par exemple). Devenu bipède temporaire, mobile et coriace, l’alien dispose d’un sang acidifié, est capable de courir, grimper, nager ou sauter, vit en société tout en étant apte à survivre seul, tend des pièges ingénieux et létaux. Plus nuisible qu’envahissant, le monstre de Ridley Scott et Hans Ruedi Giger est partout chez lui. L’auteur pose toutefois quelques questions judicieuses. Comment les vaisseaux de l’alien peuvent-ils supporter son sang acide ? Comment expliquer la présence de ce liquide visqueux si spécifique alors même que l’alien n’a aucun prédateur connu ?

Espace, intelligences artificielles, processus de création…

Roland Lehoucq examine les planètes, leur atmosphère, leurs températures, leur habitabilité… Il rappelle qu’Aliens, le retour fait appel à la terraformation, c’est-à-dire la reproduction des conditions de vie terrestres grâce à une succession d’opérations atmosphériques. Ce terme, que l’on doit à Jack Williamson, donne un vocable à une notion exploitée depuis longtemps dans la littérature. L’auteur argue que les vaisseaux de la compagnie Weyland sont capables d’approcher la vitesse de la lumière sans toutefois la dépasser. Il donne quelques indications sur la relativité du temps au regard de la vitesse, explique en quoi consiste le sommeil cryogénique, revient sur la densité relative de l’eau et de la glace (métaphore du corps qui « explose » comme la bouteille dans le congélateur). Surtout, il pointe un paradoxe : le Prometheus aurait eu besoin d’une quantité d’énergie quasi inimaginable pour se propulser aussi longtemps dans l’univers. « Si la masse du Prometheus est de l’ordre d’un million de tonnes, soit une masse équivalente à celle d’une plateforme pétrolière, atteindre sa vitesse maximum nécessite dix millions de fois plus d’énergie que celle consommée par l’humanité en une année. »

Le chapitre de Frédéric Landragin sur les intelligences artificielles est tout aussi passionnant que ses prédécesseurs, voire davantage encore. Maman, l’interface si importante du Huitième passager, se révèle en apparence semblable à ce que l’on pouvait apercevoir dans les années 70. Elle est fonctionnelle, un peu archaïque, volontairement dégradée pour ne pas être confondue avec Hal 9000 (2001, l’Odyssée de l’espace). En ce sens, elle se distingue de l’androïde anthropomorphique qui va peupler tous les épisodes de la saga, dans des dimensions et des teneurs variables. Dans Alien : Covenant, David s’adonne à des expériences scientifiques proches de celles réalisées par le docteur Frankenstein. Si rien ne le distingue visuellement des humains (aucune « vallée de l’étrange » donc), son comportement clinique, totalement dénué d’émotions, est clairement celui d’un robot, à l’image d’un Terminator. Avec Ash mais surtout Bishop, les androïdes s’humanisent ; Call (Alien, la résurrection) réussirait quant à elle le test de Turing haut la main. Le degré de sophistication des machines et des supercalculateurs présents dans la saga dépasse dans tous les cas de loin ce que l’on est actuellement capables de créer. Naturellement, Frédéric Landragin s’intéresse au langage (aspects syntaxiques, lexicaux, pragmatiques et sémantiques), et même à l’ironie ou aux doubles jeux des androïdes. Il postule à raison qu’Alien préfigure en certains points Blade Runner, notamment au regard des Réplicants.

En fin d’ouvrage, Christopher Robinson se penche sur les travaux d’Hans Ruedi Giger. Il les compare à l’œuvre de Ridley Scott en ce qui concerne le rétro-futurisme, le monochromatisme et le réalisme. Il raconte aussi cette anecdote : le réalisateur américain était prêt à abandonner le film avant de voir les productions de Giger, présentées par Dan O’Bannon, son scénariste. Necronom IV fut une révélation pour Scott, qui sut instantanément qu’il tenait là son monstre. L’esthétique biomécanique, les rebuts technologiques servant de décors, l’influence des travaux préparatoires du Dune de Jodorowsky, le travail de Giger sur la bestiole et les décors : c’est tout l’art d’Alien qui se voit condensé en une petite cinquantaine de pages.

En fin de compte, L’Art et la science dans Alien devrait (comme son titre l’indique) enthousiasmer trois types de publics : ceux qui ont une sensibilité artistique, scientifique et « xénomorphique ». Il s’agit en tout cas d’un point de vue original, et particulièrement riche, sur l’une des sagas les plus séminales du cinéma fantastique, d’épouvante et de science-fiction.

L’art et la science dans Alien, de Frédéric Landragin, Roland Lehoucq, Christopher Robinson et Jean-Sébastien Steyer
Paru aux éditions La Ville brûle, septembre 2019
Etiquettes2019alienAndroïdeartChristopher Robinsoncinemaéditions la ville brûlefilmFrédéric LandraginGigerHans Ruedi Gigerjames cameronJean-Sébastien Steyerrentrée littéraire 2019Ridley ScottRL 2019Roland LehoucqSciencescience-fictionscott
Partager cet article
Facebook Pinterest Whatsapp Whatsapp Email Copier le lien Imprimer
Aucun commentaire Aucun commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le son du jour

Catastrophe – Sans Contact
Lilie Del Sol
Par Lilie Del Sol
12 juin 2025

Annonce

La playlist du moment

playlist
Playlist du printemps 2025 #03
Lilie Del Sol
Par Lilie Del Sol
7 juin 2025

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

facebook
Facebook
youtube
Youtube
instagram
Instagram
spotify
Spotify
twitter
Twitter
deezer
Deezer

Mort à la Poésie - Le podcast

Épisode 119 : Marie HL
Barz
Par Barz
18 janvier 2025

Addict-Culture a besoin de vous !

Avez-vous lu ?

Clipping.
Clipping. – Welcome Home Warrior (Feat. Aesop Rock)
Le son du jour
These New Puritans, l’envol
Chroniques Musique
Vincent Delerm - Si beau
Vincent Delerm – Si beau
Le son du jour
Marcel
Marcel – Basho Basho Basho
Le son du jour

Étiquettes

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2023 2024 Actes sud Actu actualité album album 2015 angel olsen article automne automne2023 automne2024 bandcamp bande dessinée Barz Diskiant BD beachboy chronique chroniqueur cinema clip concert critique culture David Bowie deezer del Differ-ant dominique a Editions Métailié electro facebook festival film Fire Records folk gallimard hiver hiver2024 hiver2025 holy(me) interview kevin morby lana del rey lectures à voix haute le parisien libraire librairie lilie liliedelsol littéraire littérature Live livre livres Modulor music musique Nantes new music nouveautés musique nouvel album paris pias playlist podcast poem poetry polar pop poème Poésie presse printemps printemps2024 rentrée 2023 rentrée2024 rentrée 2024 rentrée Littéraire Rentrée littéraire 2017 Rivages rock roman sharon van etten single sol spotify spring2024 Sufjan Stevens Tout un poème twitter youtube

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Sur le même thème

Poésie

F.J. Ossang, une histoire de temps et de poésie

10 juin 2015
new york 1997
CinémaÉphéméride

24 juin : 1981, sortie française de « New York 1997 »

24 juin 2018
Valise
DocumentsLittérature EtrangèreLittérature Francophone

Bien sûr, jamais de régime pendant les vacances, ou la valise d’une vorace !

23 juin 2023
pulp fiction
CinémaÉphémérideRétrorama

21 mai : 1994, première projection de « Pulp Fiction » au Festival de Cannes

21 mai 2018

Informations

  • Pourquoi Addict-Culture ?
  • Soutenez Addict-Culture !
  • La Team
  • Devenir rédacteur
  • Contact
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité – RGPD

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Facebook

Tous droits réservés -Mentions légales et Politique de confidentialité. - Addict-Culture 2023

Ne ratez plus nos publications !
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir toutes les infos d'Addict-Culture !
loader

musique
litterature
tout addict

J'accepte la politique de confidentialité*
Environ 1 publication par mois. pas de spam, désinscription à tout moment
Welcome Back!

Sign in to your account

Username or Email Address
Password

Lost your password?