Les cassettes de mon père
Je ne vais pas parler d’une chanson ou d’un album spécifique qui me rappelle l’été, mais plutôt d’une série de cassettes que mon père avait achetées pour écouter dans la voiture entre 1976 et 1980. Avant que le Walkman ne soit commercialisé et que j’aie la liberté d’écouter ce que je voulais, ces cassettes étaient la bande son des six heures de transport nécessaires pour nous rendre dans le Devon ou en Cornouailles où nous avions l’habitude de nous rendre pour nos vacances d’été. J’avais entre 10 et 14 ans pendant cette période.
Mon père était souvent absent à l’époque et je n’étais pas vraiment heureux à l’école. C’est pourquoi je chérissais les moments où nous partions quelque part tous ensemble. Dans la voiture, les distractions étaient limitées. Bandes dessinées, bonbons, regarder par la fenêtre ou provoquer mes frères. Heureusement la sélection musicale de mon père était de qualité : rien de très original, principalement des Best-Of, mais pourtant des disques qui ont influencé ce que j’écoute et compose aujourd’hui. Il y avait du Simon & Garfunkel (“Bridge Over Troubled Water” et le moins probable “Wednesday Morning 3am”, un Best-Of de Glen Campbell (quand j’écoutais “Witchita Lineman” ou “Galveston” je voyais les paysages de Cornouailles plutôt que ceux du Texas ou du Kansas), The Carpenters, une compilation des Beach Boys qui comprenait presque l’intégralité de “Pet Sounds” (“I Just Wasn’t Made For These Times” a même été ma chanson préférée de tous les temps au début de mon adolescence). Avec du recul, “Lion Heart” de Kate Bush était certainement le choix le plus cool parmi sa sélection. A l’opposé, il y avait “Rocky Mountain High” de John Denver, ainsi que l’un de ses Best-Of . C’était le chanteur préféré de ma mère. Je crois qu’elle aimait l’aspect tendre de sa voix. Les critiques avaient tendance à l’ignorer, il n’était pas suffisamment cool ou torturé, mais j’ai fini par aimer ses titres mélancoliques comme “Sunshine On My Shoulders”, “Goodbye Again”, “Annie’s Song” ou “Leaving on a Jet Plane”. Quand je les écoute aujourd’hui, ils me font penser à l’été, aux voyages en voiture, à la campagne. Mais surtout à ma mère et à l’expression sur son visage lorsqu’elle était absorbée par sa musique.
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In english
I’m not writing about a specific album or song that reminds me of summer, but a bunch of cassette tapes that my dad bought for the car over the period 1976-80. Before the Walkman arrived and I had the freedom to listen to whatever I wanted, these tapes would provide the soundtrack to the annual 6 hour or so drive to Cornwall or Devon where we would spend our summer holidays. I was aged 10-14 in this period, my dad was away a lot then and I was not having a happy time at school so I treasured the times the family got to go away together.
In car entertainment other than music was limited comics, sweets, looking out the window and winding up brothers, so thankfully dad had managed to pick a great selection: nothing unusual and mostly “best of”s but very influential on the music I love and write today. So there was Simon & Garfunkel (Bridge Over Troubled Water and the less likely Wednesday Morning 3am), Greatest Hits of Glen Campbell (when I hear Witchita Lineman or Galveston I see Cornish vistas rather than Kansas or Texas), The Carpenters, a Beach Boys comp that had most of Pet Sounds on it (I Just Wasn’t Made For These Times was my ‘favourite song of all time’ for a couple of my early teen years. Kate Bush’s Lionheart was probably the hippest choice in retrospect. On the other end of the scale was John Denver’s Rocky Mountain High plus a hits tape of his. He was my mum’s favourite, I think she like the kindness in his voice. Critics tend to overlook Denver, he wasn’t very cool or troubled enough but I grew to love his melancholy numbers like Sunshine On My Shoulders, Goodbye Again, Annie’s Song and Leaving on a Jet Plane and when I hear them now I think of summer, car journeys, the countryside and remember my mum and the look on her face when she disappeared into the music.