[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e premier roman de David Joy est un livre qui ressemble fort aux éditions Sonatine. Un livre noir, autour d’une famille qui se déchire, avec en toile de fond une histoire d’amour compliquée et en vue une possible rédemption. On pense souvent au roman de RJ Ellory, Seul le silence. Référence plutôt intéressante.
A 18 ans Jacob a abandonné le lycée depuis déjà un moment et travaille pour son père, baron de la pègre locale.
Il s’occupe de petites choses tout en tentant de prendre soin de sa mère, alcoolique et droguée au dernier degré.
Il supporte aussi les insultes de son père à propos de sa mère.
Autant dire que sa vie n’est pas simple.
Et puis il y a Maggie, son amie d’enfance, dont il est amoureux depuis si longtemps mais qu’il a quitté deux ans auparavant pour la laisser prendre son envol.
En effet Jacob est persuadé qu’il restera toute sa vie dans sa ville natale, au service de son père et que Maggie, par contre, est promise à de grandes choses.
David Joy nous offre un roman plein de hargne et d’envie de s’en sortir. Jacob, sorte de anti héros, fait tout pour arriver à ses fins, sortir de la main mise de son père, reconquérir Maggie et partir avec elle.
« Je suppose que ç’aurait été le moment où on se serait regardés droit dans les yeux et dit qu’on s’aimait. Mais nous étions loin d’être normaux. Il n’y avait jamais eu de place pour ces conneries à l’eau de rose. Dans un sens, j’en étais heures, je me disais que la dureté que ça faisait naître en nous nous aidait à nous protéger de tout le mal qu’il y avait dans le monde. Mais je connaissais aussi la contrepartie. Je savais que cette dureté nous empêchait d’aimer les personnes dignes de notre affection.
Nous suivons les événements de plus en plus dramatiques avec intérêt. Jusqu’où ira la descente aux enfers de cette famille ? »
Le roman est un mélange de jolis moments entre Jacob et Maggie auxquels se succèdent des scènes d’un grande violence entre truands ou entre les membres d’une même famille. Joy pousse son roman dans les retranchements d’un final proprement extraordinaire.
Là où les lumières se perdent de David Joy, traduit de l’anglais (États-Unis) par Fabrice Pointeau, Editions Sonatine, août 2016