Thomas Novachek, metteur en scène, sort d’une journée de casting assez effarante pour La Vénus à la fourrure, pièce de Sacher-Masoch, qu’il est en train d’adapter. C’est alors que Vanda Jordan entre, en retard, pour passer le casting du rôle de Wanda. D’entrée très vulgaire, Thomas essaie de s’en débarrasser, mais se laisse malgré tout entrainer dans la lecture de la pièce avec elle. Lequel dominera l’autre, qui se soumettra ?
Un samedi soir, un ami disponible, et nous voilà réunis devant le Théâtre Tristan Bernard, Paris 8ème, afin d’assister à ce duel/duo d’acteurs. N’ayant pas vu le film du même nom de Roman Polanski, sorti en 2013, le sujet m’était peu connu, seuls les noms des protagonistes (et notamment Nicolas Briançon, excellent metteur en scène par ailleurs) nous avaient entrainés dans cette salle. Je ne savais donc pas réellement à quoi m’attendre.
Mais dès l’entrée en scène de Marie Gillain, on est plongé dans la relation conflictuelle et sensuelle entre l’actrice et le metteur en scène. Sadisme, masochisme, domination, la relation entre les deux se mélange à la répétition de la pièce, au point de ne plus savoir parfois s’ils sont dans leurs rôles ou dans leurs propres relations.
Marie Gillain est absolument époustouflante dans les rôles de Vanda/Wanda/Venus, et totalement sexy dans ses tenues plutôt déshabillées. Elle est très loin de l’image de jeune fille sage que l’on pouvait avoir en tête. Cette Marie Gillain est 100% femme. Nicolas Briançon lui tient tête de manière magistrale, dans ce rôle de metteur en scène qui se laisse prendre dans les filets de son actrice. Il réalise une performance incroyable lorsqu’il se met dans la peau de Wanda.
La mise en scène brillante de Jeremy Lippman, les effets de lumière et la musique forment avec ce duo d’acteurs une pièce à voir absolument ! Le succès est bien présent (et ultra mérité) puisque cette pièce est prolongée jusqu’au 21 Février 2015. J’hésite même à y retourner !
La Vénus à la fourrure, pièce de David IVES, mise en scène par Jérémie LIPPMANN assisté de Aurélie BOUIX.
Théâtre Tristan Bernard
64 rue du rocher, 75008 Paris
Du mardi au samedi à 18h, 19h ou 21h, en fonction du jour.
Jusqu’au 21 Février 2015.