[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#d13232″]E[/mks_dropcap]n apparence, le roman de Goliarda Sapienza, L’Art de la Joie, pourrait vous tenir en haleine tout l’été, mais ce serait se méprendre sur la force d’attraction de ce monument de la littérature italienne.
La rédaction de cet imposant roman prit près de dix ans à son auteure. Il déroule le fil d’une existence individuelle féministe et contestataire, et fait figure, en parallèle, de témoignage historique sur l’Italie du XXème.
L’héroïne, Modesta, vous attrape le regard dès les premières lignes, et vous ne parvenez plus à la lâcher jusqu’au terme de sa flamboyante existence. L’Art de la Joie aurait aussi bien pu s’intituler « l’art de la jouissance » : Modesta, enfant sicilienne du début du XXème, née dans la misère et la crasse, va gravir les échelons de l’échelle sociale avec avidité et ainsi prendre toute la place qu’elle mérite : socialement, intellectuellement, sexuellement et politiquement.
L’Art de la Joie est une oeuvre de combat ardent, à lire et à relire sans modération.
L’Art de la Joie de Goliarda Sapienza, Traduit par Nathalie Castagné paru chez Viviane Hamy, 2005 et disponible chez Le Tripode (2015) et chez Pocket (2008)