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Littérature Etrangère

« Le dernier grenadier du monde » de Bakhtiar Ali : les mille et une nuits

Gringo Pimento
Par Gringo Pimento
Publié le 17 septembre 2019
6 min de lecture
grenadier
Photo by Marta Jastrzebska on Unsplash

[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]Q[/mks_dropcap]uel goût de l’aventure, quelle prise de risque, quel enthousiasme de la part des éditions Métailié à publier le livre de Bakhtiar Ali.
Le dernier grenadier du monde ne se donne pas facilement. Le style de l’auteur irakien diffère complètement de celui des européens ou sud américains publiés d’habitude ici. L’histoire, que dis-je, l’épopée part elle même dans tous les sens.
Mais au final quelle sublime réussite ! Quel plaisir de lecture incroyable nous offre cette grande maison à travers le livre de Bakhtiar Ali.

Le dernier grenadier du monde

Plus de trois cents magnifiques pages, avec des passages héroïques, tristes, philosophiques ou poétiques. Avec au centre de l’œuvre, le grenadier, censé rendre la vue aux aveugles, figure magique et tutélaire du récit, tel le hêtre chez Giono. Ce grenadier nous laisse rêveur. La nature des grands espaces pourrait nous étouffer mais Ali en donne des descriptions très belles et les personnages arpentent ces terres pour trouver, retrouver leur chemin, le continuer ou parfois, pour certains, s’arrêter là et mourir en paix.

Si l’histoire n’est pas linéaire et emprunte des voies parfois difficiles à suivre, Ali s’occupe de ne pas trop perdre son lecteur, lui laissant des indications, s’adressant directement à lui :

Ensuite, soyez attentifs. À partir d’ici, toute notre histoire change de direction.

Le dernier grenadier du monde, s’il est un livre d’aventures, ne se contente pas que de cela. C’est aussi un livre sur la jeunesse, une jeunesse perdue et quasi sacrifiée sur l’autel de la guerre. C’est aussi une œuvre sur la paternité :

Je sus dès cette minute que je pouvais désormais devenir le père de tous ceux qui s’étaient perdus sur les routes, de tous ceux qui avaient été tués pour rien, de tout ceux qui n’avaient plus de destin, de tous ceux qui étaient sans futur. J’étais un homme venu du passé pour parler de ceux qui n’avaient pas de futur.

Une paternité longtemps perdue mais qui se retrouve et qui embrasse le monde.

Mouzzafar, le personnage principal, vient à peine d’être père pour la première fois quand il se sacrifie pour laisser son chef peshmerga s’échapper. Suivront vingt-et-une années, emprisonné dans le désert.
Le premier chapitre, ces quelques dix pages, à propos du désert, donnent le ton du roman.
Dès ces premières pages, on se dit qu’on tient peut-être bien un très beau livre.

 

Je ne me souviens de rien … rien. J’étais très fatigué, au point de tout effacer dans ma vie … Si je n’avais pas tout supprimé dans mes pensées, le désert m’aurait tué … le désert impose un tribut sur l’image la plus petite et la plus indistincte … Mon Yaqub mon ami, j’ai désiré très fort extraire de moi mon passé. Chaque nuit, je m’asseyais et, tranquillement, comme si je procédais à une opération chirurgicale sur le coeur d’un moineau, je sortais toutes ces choses de ma tête … elles ne me laissaient pas dormir … elles ne me laissaient pas penser. Comme si une étoile avait fait sortir toute la lumière de la larme d’un oiseau … j’ai supprimé toutes les choses qui avaient rempli mes larmes de souvenirs. Si tu restes prisonnier vingt et un ans dans le désert, tu ne peux plus te souvenir de rien … tu comprends … tu ne peux plus … le sable ne te laisse pas te souvenir de quoi que ce soit … tu comprends … il ne te laisse pas.

Mouzzafar, une fois libéré, retrouve son chef qui souhaite le garder près de lui, afin de vieillir ensemble, de philosopher autour du thé et du jardin. Seuls. Ne s’occupant pas de la marche du monde. Mais Mouzzafar ne peut l’entendre de cette oreille. Il veut connaître son fils, Saryas Soubhdam. Son chef Yaqub Snawbar s’y oppose.

La quête de Mouzzafar sera trop forte et nous partons avec lui sur les routes, à l’écoute des histoires racontées par ceux qu’il va croiser. Des histoires magiques, disions nous, des histoires dignes des Mille et une nuits. Telle celle de Mohammed Delchoucha qu’un déluge mène aux sœurs Spi. L’amour le surprend, pour le pire.
Ces histoires que nous lisons comme des parenthèses dans le récit principal finiront par rejoindre celui ci pour former un tout, une œuvre monumentale et merveilleuse.

Le dernier grenadier du monde de Bakhtiar Ali, traduit du kurde (sorani) par Sandrine Traïdia,
Paru aux éditions Métailié, août 2019
EtiquettesBakhtiar AliEditions Métailiéle dernier grenadier du monderentrée littéraire 2019RL 2019
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